Eric Gryson (Ricoh), socialement et écologiquement engagé
Depuis 2006, chez Ricoh, le mois de juin est placé sous le signe de l’environnement. Eric Gryson, CEO, a testé plusieurs moyens de transport pour se rendre de chez lui au bureau…
° En juin, on vous a vu à vélo, à trottinette et même sur un Segway… Un besoin d’évasion à la veille de l’été ?
«J’ai tout simplement testé de nouveaux moyens de transport entre mon domicile et le bureau, conscient qu’il nous faut reconsidérer notre mobilité… Personnellement, je suis très sensible à notre responsabilité sociale, à notre empreinte écologique. Et j’ai la chance de travailler pour un groupe engagé. Chez Ricoh, la notion de responsabilité sociale est enracinée dans nos valeurs et fait partie intégrante du cœur même de nos activités. Nous ne voulons pas seulement être de bons citoyens, notre objectif est d’exceller en comprenant les attentes de tous les intervenants de la communauté dans laquelle nous fonctionnons et en y répondant. C’est pourquoi nous nous engageons à respecter les normes les plus élevées de la citoyenneté mondiale, tant en interne qu’en externe, avec nos partenaires et fournisseurs. En ce qui me concerne, pour ma mobilité, je roule déjà avec une voiture 100% électrique.»
° Pourquoi tester d’autres moyens de transport, d’autres formes de mobilité ?
«Parce que la mobilité est multiforme. Ecologique, ma voiture n’en reste pas moins coûteuse. Est-elle nécessaire sachant qu’elle restera l’essentiel du temps immobilisée dans le garage de l’entreprise ? La question nous concerne tous. Ricoh en Belgique et au Luxembourg, c’est un demi millier de véhicules ! L’idée n’est pas de tenter de généraliser l’usage du vélo ou de la trottinette électrique, mais de reconsidérer notre mobilité dans un contexte écologique… tout en restant réalistes. Ne perdez pas de vue que vos actionnaires ne vous suivront dans un projet éco-responsable que s’il y a un gain à l’issue. Pour cette expérience, j’ai tenu compte d’une dizaine de critères, dont le coût justement, mais aussi la rapidité, la sécurité, le plaisir, etc. J’ai tout envisagé pour me rendre au bureau, à l’exception de la marche et du cheval !»
° Finalement, que concluez-vous à l’issue de cette expérience ? Quel moyen de transport vous tente le plus ?
«J’ai tout essayé, jusqu’au Segway -ce gyropode électrique monoplace, cette étrange plateforme munie de deux roues sur laquelle on se tient debout. C’est fun. L’engin permet, tout en occupant la même place qu’un piéton, de se déplacer plus rapidement, silencieusement et sans émission polluante sur un espace piéton. Mais sans bonnes pistes cyclables, c’est assez dangereux. Et relativement cher.
«La trottinette électrique ? Super fun… et super dangereux dans la mesure où le réseau routier n’est pas adapté. Cela dit, j’ai bien aimé l’expérience qui m’a rappelé mon enfance quand je sautais les trottoirs en BMX !
«Côté sécurité, il n’y a pas plus sûr que les transports en commun, mais pas plus lent non plus : près d’une heure et demi pour atteindre mon bureau. Et cher… Il faut évidemment voir plus loin que le choix du mode de transport. En voiture, je pouvais commencer à travailler, initier des réunions -pas à vélo ou en trottinette ! Bref, j’ai commencé à changer mes habitudes, je reconsidère mon organisation.
«Ma préférence, finalement, va au vélo électrique. Amusant, rapide : je ne perdais que 4 minutes par rapport au trajet en voiture. Pas cher, 120 euros par mois sur trois ans. En même temps, comme j’aurai toujours besoin d’une voiture, j’ai prolongé le financement de ma Tesla sur une année supplémentaire. Je réduis donc ma facture globale tout en faisant un peu de sport et en polluant moins !»