Artificial Intelligence
Artificial Intelligence, Deep Learning, Machine Learning
Ethique des données : qui s’en inquiète ?
L’éthique des données n’est pas une priorité pour près de la moitié des spécialistes de la data. De là, des AI incohérentes, involontairement biaisées…
38 % des entreprises ne proposent une formation qu’aux data scientists et analystes déjà en poste (21 %). Ce qui veut dire qu’elles laissant le reste des employés travailler dans un « gouffre éthique ». Sur fond de programmes de formation défaillants, les projets d’AI continueront de constituer un « champ de mines éthique ». Le risque, selon Alteryx, est bien réel : des AI incohérentes, involontairement biaisées et, par conséquent, inutilisables…
Le constat est grave : 47% des employés manipulant la data considèrent que l’éthique des données n’est pas pertinente pour leur fonction. Par manque de formation sur l’éthique, de plus en plus d’employés opèrent dans l’obscurité. Ce qui entraîne une surcharge pour les équipes de Data Science, déjà à court de ressources.
Etendre la formation aux données
20 % des data scientists consacrent au moins 30 heures par semaine au traitement, au regroupement et à la modélisation des données de base. Ce qui atteste que ces experts de la data se retrouvent « coincés » dans une spirale d’activités opérationnelles chronophages. Dans la logique des choses, ces dernières pourraient être réalisées par d’autres employés.
De plus, 58 % de ces data scientists affirment que leur entreprise n’exploite pas pleinement les données dont elle dispose. Les mêmes déclarent que les employés ne possèdent pas les compétences en matière de données nécessaires pour relever les défis économiques actuels. 71 % d’entre eux affirment que la formation aux données devrait être étendue à l’ensemble des travailleurs du secteur pour faire progresser leur carrière.
« L’évolution digitale et culturelle, qui est plus que nécessaire aujourd’hui, est au point mort. Les data scientists restent isolés dans leur tour d’ivoire », commente Alan Jacobson, Chief Data and Analytic Officer, Alteryx. Nous sommes dans une impasse de l’AI. A la clé, des risques de pratiques discriminatoires, des modèles d’AI inexacts, incorrects et incohérents. »
Ethique… et formation continue
Autre risque : 29% des employés déclarent que l’une des principales motivations pour se perfectionner est la possibilité de trouver un meilleur poste … ailleurs. 21 % des personnes sondées dans l’industrie manufacturière se disent prêtes à consacrer au moins 6 heures par semaine à la formation continue, contre 19 % dans l’informatique.
« Les projets de transformation et d’AI ne portent pas que sur la technologie, comme peuvent le penser certains dirigeants. La technologie n’est pas qu’un simple outil au service de l’ingéniosité humaine, ajoute Raphaël Savy, Vice-Président Sales, France et Europe du Sud, Alteryx. Le fait de manquer de formation cohérente et, par conséquent, de connaissances standardisées, représente un défi majeur. C’est très net pour les nouvelles stratégies d’AI. »
Où est la vraie valeur de l’AI ?
In fine, la manipulation de la donnée est déjà en place, sans que la formation soit forcément accessible. Le challenge est de garantir la qualité des données générées à travers le spectre de compétences existant. Au lieu de se concentrer sur des projets d’AI avancés et à forte valeur ajoutée, les data scientists se retrouvent aujourd’hui à effectuer des opérations basiques. Dommage ! Celles-ci, en effet, pourraient être réalisées par d’autres personnes.
De plus, avec les employés souhaitant seulement développer leurs compétences pour quitter leur poste actuel, il devient nécessaire pour les dirigeants de limiter les difficultés auxquelles les équipes sont confrontées en proposant plus de formations et en soulageant les employés chargés des données et de la technologie.