EuroCIO monte au créneau contre Oracle. Au feu !

par | Juil 6, 2017 | Business | 0 commentaires

Une enquête menée par EuroCIO a révélé un fort taux d’insatisfaction des entreprises à l’égard d’Oracle, dont une sur deux étudierait des solutions alternatives.

Le feu couvait depuis quelques temps. Le manque de réaction d’Oracle pour parvenir à un accord avec VMware sur le sujet de la virtualisation attise aujourd’hui les flammes. Alors que plus de 90% des grandes entreprises utilisent vSphere,  rappelle EuroCIO, Oracle s’évertue à ne pas supporter officiellement la plateforme de virtualisation de VMware.

Plus grave, Oracle applique une politique tarifaire pour le moins originale : l’éditeur facture autant de licences que de CPU participant au cluster de virtualisation, là où ses concurrents ne comptent que le nombre de nœuds ou de vCPU utilisés par leur base de données sur le cluster. Ainsi, si la base de données Oracle n’est déployée que sur deux nœuds bi-socket d’un cluster de huit nœuds, l’éditeur facture des licences pour les huit nœuds, là où ses concurrents se bornent à facturer deux nœuds…

La logique de la firme de Larry Ellison est qu’il faut licencier l’ensemble des nœuds sur lesquels la base de données est susceptible de fonctionner via les mécanismes de type DRS ou vMotion. Le cloud n’est pas non plus à l’abri des fluctuations de la politique d’Oracle comme l’a récemment montrée la décision de l’éditeur de doubler le prix de son DBMS sur les clouds d’Amazon et de Microsoft Azure… à moins d’utiliser la couche de virtualisation d’Oracle.

Hormis le différend relatif à VMware, EuroCIO enfonce l clou en révélant les résultats d’une récente étude de satisfaction. Ainsi, sur 100 CIO d’entreprises européennes majeures, ayant répondu à l’enquête, 80% considèrent que les contrats Oracle ne présentent pas suffisamment de flexibilité et 75% estiment que le modèle de licence ne présente pas suffisamment de flexibilité.

De même, selon cette enquête, 60% des entreprises préfèreraient disposer d’un autre fournisseur pour leurs actuels produits et services. Résultat : une entreprise sur deux réfléchit à une stratégie de sortie.

La porte n’est pas pour autant fermée. A travers EurCIO et d’autres associations nationales, les grands comptes cherchent à renouer le dialogue avec Oracle.