Pas moins de 87 % des organisations du Benelux ont l’intention d’investir dans la GenAI au cours de l’année en cours. Mais à peine 6 % des entreprises qui l’utilisent l’ont complètement intégrée dans leurs processus courants.

Retard. Si, aujourd’hui, 18 % des décideurs interrogés dans le Benelux ont déclaré utiliser quotidiennement la GenAI, il apparaît qu’à peine 6 % de nos entreprises qui l’utilisent la GenAI l’ont complètement intégrée dans leurs processus courants. Avec un chiffre de 24 %, les organisations établies aux États-Unis se classent en tête en ce qui concerne la maturité et la mise en œuvre complète des technologies de GenAI, contre 19 % en Chine et 11 % au Royaume-Uni. Le Benelux est donc clairement à la traîne en termes de mise en œuvre de la GenAI, constate SAS à l’issue d’une étude menée en début d’année par Coleman Parkes Research Ltd.

Pour Véronique Van Vlasselaer, Analytics & AI Lead, SAS, rien n’est perdu. « Ce n’est qu’un retard. L’étude montre que les organisations du Benelux reconnaissent les avantages de la GenAI et, surtout, qu’elles ont l’intention d’investir dans ce domaine d’ici un à deux ans… »

Gouvernance et conformité

Un des objectifs de l’étude était d’identifier les obstacles rencontrés par les organisations dans la mise en œuvre de la GenAI. En tête, l’utilisation efficace des ensembles de données publiques et propres à l’entreprise (62 %). Viennent ensuite les problèmes lors du développement de l’intelligence artificielle générative, de la phase de conception vers l’utilisation pratique (56 %), et lors de l’intégration avec les systèmes et processus existants (56 %).

D’une manière générale, le plus grand défi est la confidentialité des données, suivi de près par la protection des données (82 %). La gouvernance est également un sujet de préoccupation pour 66 % des répondants. Un peu plus de la moitié (52 %) seulement des organisations du Benelux déclarent disposer d’une politique en matière de GenAI qui définit comment les travailleurs peuvent, ou non, utiliser la technologie pour l’entreprise. « Je constate une approche plus prudente, en intégrant dès le départ la gouvernance et la conformité dans la mise en œuvre et les processus, complète Véronique Van Vlasselaer. Cela nous apportera sans aucun doute des avantages à long terme… » 

Retard… mais déjà un budget !

Lors de la mise en œuvre d’une gouvernance et d’une surveillance efficaces de la GenAI, les organisations du Benelux sont confrontées aux problèmes suivants : limitations technologiques (31 %), absence de directives ou de normes claires (22 %) et manque de transparence et de responsabilité (18 %).

Si le Benelux est en retard en matière de mise en œuvre et de politique, ce n’est pas le cas en ce qui concerne la mise à disposition d’un budget. Pas moins de 92 % des répondants du Benelux qui prévoient d’investir dans la GenAI ont prévu un budget.

Et Véronique Van Vlasselaer de conclure : « Plus vite nous passerons à la vitesse supérieure, plus le bénéfice sera important. L’élaboration d’une stratégie de pointe réfléchie et l’investissement dans une technologie qui permet l’intégration, la gouvernance et l’explicabilité des grands modèles de langage seront indispensables. Il est temps d’agir ! »