La saga Getronics continue. A l’issue d’une décision judiciaire, Cegeka reprend certains contrats ainsi que des collaborateurs de Getronics Belgium.

Reprise partielle. A l’issue d’un accord judiciaire, Cegeka reprend une partie des contrats de Getronics Belgium. Selon Stijn Bijnens, CEO, Cegeka, «il s’agit de dix contrats dont les activités informatiques sont étroitement liées au portefeuille de Cegeka. Cela concerne plus précisément la gestion de l’infrastructure informatique et des lieux de travail numériques. Grâce à cette acquisition, la continuité des activités est garantie pour les clients concernés.»

Parallèlement aux contrats, une trentaine de collaborateurs de Getronics Belgium se joindront au transfert. Pas plus d’informations à ce jour. Cegeka, d’ailleurs, ne tient pas à divulguera la moindre information financière sur le portefeuille clients qu’elle reprend…

L’aventure Baffour

On s’en souvient, la reprise de Getronics Belgium a posé problème, contrairement aux autres filiales. En juillet, une grande partie du groupe avait été repris par l’un de ses investisseurs minoritaires, le fonds d’investissement britannique GSH Private Capital. Après son acquisition désastreuse du revendeur américain Pomeroy en 2018, l’activité Getronics était à genoux en 2019.

Après avoir racheté Getronics en 2017 pour 220 millions USD, Nana Baffour avait financé l’acquisition de Pomeroy en levant 815 millions USD de dette. Cela lui avait permis de porter les revenus de Getronics de quelque 300 millions USD annuels à 1,3 milliard USD. Mais, moins d’un an plus tard, alors que l’entreprise, étouffée par une dette de 750 millions USD, ne parvenait plus à financer son fonds de roulement, la société de services a dû céder le contrôle de Pomeroy à ses créanciers. En cause, selon GSH Private Capital, une très mauvaise politique financière. Un comble pour une entreprise qui rapportait plus de 100 millions USD par mois…

Retour aux fondamentaux

Séparé de l’activité Pomeroy, Getronics a vu son chiffre d’affaires sensiblement reculer au cours des deux dernières années. L’entreprise a perdu des ventes et certains clients se sont éloignés au milieu de ses difficultés financières.

Aujourd’hui, le nouveau propriétaire mise sur une croissance organique n’excluant pas quelques acquisitions très ciblées.