Trop de TTI (Time to Interact) supérieurs à 3 seconde. Qu’en est-il de votre site web ?

Au-delà des 3 secondes, il est généralement admis par les professionnels que les utilisateurs abandonnent la navigation. Or, la plupart des sites web parmi les plus fréquentés du monde dans les catégories tourisme, information, sport et e-commerce, échouent au test le plus élémentaire : le TTI (Time to Interact). C’est ce que nous apprend l’étude «2016 State of the Union : Multi-Industry Web Performance (Desktop Edition)» réalisée par Radware, fournisseur de solutions d’accélération applicative.

Les trois quarts des réservations sur les sites de voyages sont faites depuis un ordinateur fixe ou portable, or 80% des versions desktop des plus grands sites de voyages mettent plus de 3 secondes avant de permettre une interaction. Le secteur du e-commerce est celui qui s’en sort le mieux, avec un TTI de 3,1 secondes. Près de la moitié des 50 premiers sites de shopping en ligne sont opérationnels en 3 secondes ou moins. A la traîne, les grands sites d’information, avec un temps de chargement qui dépasse les 3 secondes pour 78% d’entre eux. Dans la catégorie Sports, 3 seulement sur les 50 mesurés se chargent en moins de 3 secondes.

«Trois secondes, ça ne paraît pas long, pourtant 57% des utilisateurs quittent un site qui met plus longtemps à charger, explique Kent Alstad, Vice President Acceleration, Radware. Cet abandon des utilisateurs provoque une perte de chiffre d’affaires ou de recettes publicitaires.»

Malgré l’engouement pour le mobile, les sites ‘desktop’ représentent les trois quarts des réservations sur des sites de voyages, les sites de e-commerce standard enregistrent des taux de conversion supérieurs à leur version mobile, les sites d’actualité standard conservent l’attention du visiteur plus longtemps et 65% des visiteurs de sites consacrés aux sports préfèrent la version standard. La performance de la version ‘desktop’ des sites reste donc primordiale.
Or, de nombreux propriétaires de sites font encore l’impasse sur l’optimisation des images, des scripts et du code HTML, des éléments pourtant sans cesse plus nombreux, ce qui se traduit par des temps de chargement trop lents donc des pertes de visiteurs. Ce sont des leviers faciles à actionner pour améliorer les performances et favoriser la conservation et la rétention des visiteurs.

Des résultats fluctuants d’un secteur à l’autre

> E-commerce – Avec un taux de conversion de 2,71%, les version desktop des sites de e-commerce font mieux que leurs alteregos sur tablette (2,51%) et sur mobile (0,96%). Le TTI médian pour cette catégorie est de 3,1 seconds, juste au dessus des 3 secondes recommandées. Amazon et Ikea affichent tout deux de belles performances avec une TTI de 1.8 seconds. Ebay est bon troisième avec 2,5 secondes.

> Voyage et hébergementPriceline, Hotels.com et TripAdvisor affichent tous d’excellents scores TTI. Mais dans l’ensemble, les sites de voyages et d’hébergement affichent un TTI moyen de 4,1 secondes. Certains sites émanant pourtant de grandes compagnies aériennes ou de grands acteurs de la réservation d’hôtels enregistrent des TTI deux fois plus longs que l’objectif des 3 secondes.

> Actualités et médias – Les TTI des sites principaux du Guardian et du Huffington Post, deux ténors de l’industrie sont respectivement de 1,2 seconde et de 2,5 secondes. Les sites lents génèrent moins d’impressions et font fuir des abonnés potentiels, un inconvénient majeur pour de nombreux médias qui dépendent des recettes publicitaires.

> Sports – Si 65% des fans de sports préfèrent utiliser un ordinateur fixe ou portable pour s’informer, comme nous l’apprend une étude de Sporting News Media, les sites de cette catégorie enregistrent des résultats médiocres avec un TTI moyen de 5,2 secondes, soit le plus long de toutes les catégories sectorielles testées pour cette étude.