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Great Resignation… et maintenant le doute
Démissionner ? Changer de vie ? Beaucoup l’ont fait. Et le regrettent, constate Morning Consult pour UKG. 43 % des salariés interrogés se sentaient mieux dans leur précédent emploi
Great Resignation, vraiment ? Plus de 60 % des collaborateurs ayant quitté leur emploi pendant la pandémie, affirment qu’ils ont arrêté leur choix trop rapidement. Deux collaborateurs sur cinq ont démissionné après moins d’un mois de recherche ! Cause ou conséquence, 6 collaborateurs sur 10 regrettent d’être partis.
The Great Resignation. The Great Reshuffle. The Great Reset. The Great Return. The Great Rethink… Autant de termes américains pour qualifier un grand bouleversement. Et, aujourd’hui, un grand doute. La grande majorité des ex-employés (+ de 90 %) a songé à démissionner pendant moins de 6 mois, 41 % d’entre eux ont démissionné moins de 30 jours après avoir commencé d’y penser ! Dans ce paysage des talents hyperconcurrentiel, près d’un collaborateur sur cinq n’était pas en recherche d’emploi active lorsqu’il est parti.
Great Resignation, partir pour revenir
Pour beaucoup de démissionnaires, sauter le pas n’aura finalement pas été la meilleure idée. Plus de 2 sur 5 considèrent qu’ils étaient mieux à leur ancien poste. Dans leur nouvel environnement professionnel, ils se retrouvent confrontés aux mêmes problèmes qu’auparavant, mais cette fois-ci sans visages familiers, ni routines sur lesquels s’appuyer. Un salarié sur cinq a même déjà réintégré son ancienne entreprise, des millions d’autres restant ouverts à la possibilité d’un retour en arrière.
A entendre UKG, les entreprises ont bien plus intérêt à retenir les bons collaborateurs qu’à les supplier de revenir. Si le fossé qui sépare les managers des collaborateurs quant aux raisons de ces démissions n’a toujours pas été comblé, et si les premiers sont bien souvent persuadés qu’ils n’ont pas ménagé leurs efforts pour convaincre les seconds de rester, les salariés ont le sentiment que les entreprises surestiment les efforts déployés pour tenter de les retenir.
Quand les managers partent…
Sans grande surprise, les bons managers -ceux qui instaurent la confiance au travail, encouragent la communication, mènent des discussions avec les collaborateurs autour de leur carrière ainsi que des entretiens de fidélisation actifs- sont clés pour la rétention des salariés et leur retour potentiel en cas de démission. Mais peut-on espérer continuer à croiser de tels leaders encore longtemps ? Après deux ans confrontés à un nombre de démissions record, deux managers sur cinq envisagent à leur tour de partir, augurant d’une prochaine vague de Great Resignation massive.
Mais tout espoir n’est pas perdu pour autant : près d’un tiers des démissionnaires a expliqué avoir eu du mal à partir, un sur cinq étant initialement réticent à démissionner. Et, s’ils ont été déçus par les efforts consentis pour les retenir, ils livrent une idée assez nette et précieuse des raisons de leur départ, de leur perception de leur nouvelle situation et de ce qui aurait pu les inciter à rester (ou revenir). Donner aux bons collaborateurs l’envie de revenir peut exiger un peu plus qu’un ancien manager qui fait le premier pas.
Un certain nombre de schémas similaires s’esquisse dans différents pays, notamment des signes de vulnérabilité et l’espoir des entreprises touchées de retenir leurs meilleurs collaborateurs avant qu’il ne soit trop tard.