Huawei multiplie les partenariats, privilégiant les solutions aux technologies.

Motivation : la transformation digitale de nos entreprises. Au menu : IoT, big data et cloud computing. «Plutôt que proposer un catalogue de technologies, nous privilégions l’approche solutions, explique Kris Verheye, Director Enterprise Business Group BeLux, Huawei Enterprise. Nous avons développé des solutions dans différents domaines, comme l’industrie, la santé ou encore la banque. Certaines sont très spécifiques, comme Safe City qui touche à la sécurité publique.» Safe City, en particulier, rassemble un ensemble de technologies pour faciliter la prévention des incidents, les interventions d’urgence et la collecte de preuves. Safe City fournit des technologies de sécurité E2E de pointe avec un accès universel au réseau, un commandement convergent, un cloud vidéo, une police mobile et une analyse intelligente.

Si Huawei entend rester un acteur majeur du secteur des télécoms (tests en cours de la 5G avec Proximus sur les campus de la VUB et de l’ULB à Bruxelles), c’est bien sur le marché des entreprises qu’il accélère aujourd’hui. De là, un plan massif de partenariats fraîchement initiés. Au récent CeBIT, 35 accords ont été signés «en direct», notamment avec SAP, IBM, Honeywell, mais également avec Sobey, Hexagon et des opérateurs télécoms tels que Vodafone et Deutsche Telekom. Avec ce dernier, Huawei montre ses ambitions dans le cloud.

lnfrastructure Huawei sous environnement OpenStack opéré par T-Systems, la branche entreprise de Deutsche Telekom : voici Open Telekom Cloud. L’ambition est grande : s’adresser aux entreprises de toutes tailles en Europe avec des services à la demande entièrement sécurisés en regard de la législation allemande. Open Telekom Cloud se veut compétitif face aux leaders du marché. Le nouvel entrant entend bien se distinguer des acteurs américains. Il ne reste plus qu’à faire venir les clients. SAP figure parmi les premiers d’entre eux en tant qu’utilisateur… et fournisseur de service pour ses applications HANA. Un important constructeur automobile devrait prochainement signer.

Certains accords sont très spécifiques, dans le Wi-Fi ou l’IoT par exemple. En Belgique et au Luxembourg, des accords ont été signés avec des Prodata, Fabricom ou Simac pour ne citer qu’eux. «Il est vrai qu’avec nos technologies, nous concurrençons des HPE et Dell dans le domaine des serveurs, Cisco ou Juniper dans le domaine des réseaux, EMC et NetApp dans le stockage et même VMware dans la virtualisation», justifie Kris Verheye, qui mentionne aussi un important accord d’intégration signé avec Econocom en France.

Huawei croit que l’adoption des nouvelles technologies de l’information n’est pas seulement axée sur la technologie et l’architecture, elle signifie aussi faire partie intégrante d’un nouvel écosystème qui intègre les fournisseurs d’infrastructure et les partenaires de l’industrie afin de créer une valeur ajoutée pour les entreprises. En fait, Huawei Enterprise aligne le principe du Business-Driven ICT Infrastructure (BDII) et sa stratégie qui repose sur le focus et le fait d’être intégré.

«Notre but est de contribuer au plus près à la transformation digitale des entreprises et à l’innovation industrielle. Et si nous sommes un groupe de plus de 170.000 collaborateurs, nos clients nous choisissent pour notre agilité et notre passion de l’innovation. Huawei entretient une vraie culture entrepreneuriale; nous avons la capacité de développer très vite, nous multiplions les PoC. Parfois, j’ai la sensation de travailler dans une start-up !», s’amuse Kris Verheye.

 

KunLun, premier serveur critique de Huawei

Selon SAP, le KunLun est aujourd’hui le serveur x86 le plus rapide pour HANA. Le KunLun 9032 occupe en effet la première place en termes de performances dans le classement SpecCPU_CINT2006 et dans le test d’évaluation des performances CFP2006. Le in-memory computing s’inscrit donc parmi les principales applications visées par Huawei avec le HPC (High Perfomance Computing) et les grandes plates-formes de virtualisation.

KunLun s’appuie sur une plateforme résolument ouverte : le nouveau serveur est alimenté par des processeurs Intel Xeon de la série E7 v3; il prend en charge les bases de données courantes et les systèmes d’exploitation Red Hat Linux, SUSE Linux et Windows Server.

«Dans notre désir de devenir un pionnier dans l’informatique critique, explique Kris Verheye, Director Enterprise Business Group BeLux, Huawei Enterprise, nous croyons que KunLun marque le commencement d’une nouvelle ère de serveurs pour les missions qui s’appuient sur des normes ouvertes aidant les entreprises à améliorer l’efficacité et l’agilité tout en réduisant les coûts.»

C’est au coeur du système que tout se passe. La technologie innovante RAS 2.0 (Reliability, Availability, Serviceability) de Huawei permet une gestion proactive des erreurs. Basé sur un firmware et des systèmes d’exploitation indépendants, le mécanisme de diagnostic et de réponse aux erreurs de RAS 2.0 permet une collecte et une analyse complètes des informations sur les erreurs, ce qui isole automatiquement des éléments à risques, exécute le basculement, ou informe le personnel de maintenance des composants à risques pour permettre un remplacement anticipant la survenance d’erreurs critiques.

Huawei établit un nouveau standard. En effet, avec les puces d’interconnexion Node Controller de Huawei, KunLun s’impose comme pionnier en termes d’interconnexion à grande vitesse de 32, voire de 64 processeurs Xeon E7 v3, ce qui dépasse les normes de l’industrie d’interconnexion de 8 processeurs Xeon E7 v3. KunLun est aussi le premier serveur de l’industrie à permettre une partition à la fois physique et logique du micrologiciel dans des serveurs à architecture ouverte, critiques pour les missions. Une partition peut contenir un cœur physique ou jusqu’à 32 processeurs pour répondre aux différentes exigences informatiques, en optimisant l’utilisation des ressources.

«C’est aussi le premier système de l’industrie à prendre en charge la maintenance en ligne du processeur et du module de mémoire sans interrompre le serveur, ce qui garantit la continuité des services critiques pour les missions et forge des bases très solides pour la croissance stable des entreprises», insiste Kris Verheye.

Enfin, le KunLun se distingue encore par un TCO (Total Cost of Ownership) 50% moins élevé que la concurrence pour des performances en hausse de 40%. Si la pertinence de l’offre restera à l’appréciation des marchés de la finance et de la banque, principalement visés, il est certain que Huawei vient d’entrer dans le jardin des IBM et HPE…

Summary
Huawei à fond sur le marché de l'entreprise
Article Name
Huawei à fond sur le marché de l'entreprise
Description
Dans son approche vers les entreprises, Huawei multiplie les partenariats, privilégiant les solutions aux technologies.
Author
Publisher Name
Solutions Magazine
Publisher Logo