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Les modalités du cloud : Private cloud, public cloud, hybrid cloud, multi cloud, etc…
Hybridation, entre agilité et résilience
Agilité, résilience et, aujourd’hui, hybridation. Au cours des 18 derniers mois, les tendances se sont accélérées. L’hybridation devrait perdurer, estime l’USF.
Si le climat, ces derniers mois, demeure incertain, l’hybridation devrait néanmoins s’imposer, estime le Comité exécutif de l’USF (Utilisateurs SAP Francophones). Avec elle, un regain d’optimisme; une vision à plus long terme.
En informatique comme ailleurs, à chaque année sa tendance. Rappelez-vous 2019 : nous étions sous le signe de l’agilité. Il s’agissait alors d’accélérer notre transformation digitale, en organisant une migration massive de nos systèmes d’information vers le cloud. Finis les projets menés avec des cycles en V longs et fastidieux, il fallait raccourcir le «time-to-market».
Puis 2020 est arrivé. La pandémie a provoqué une telle crise mondiale qu’elle a entrainé un repli des organisations sur leurs fondamentaux. Nous avons dû sécuriser les processus métiers, afin de préserver le chiffre d’affaires de nos entreprises, dans un contexte pour le moins incertain, avec un objectif général : la résilience.
Cette année 2021 est certainement celle d’un seul grand espoir : celui de voir enfin éclore cette nouvelle normalité post-covid, espère l’USF. «Dans le monde des systèmes d’information, cet espoir pousse les CIO à un certain retour à l’optimisme. Certes, reprendre la transformation digitale… mais avec des nouvelles contraintes. En d’autres termes, comment tirer le meilleur parti de l’agilité et de la résilience combinées sur le long terme ?» Et si la réponse était dans l’hybridation ?
Le mantra «tout cloud» n’est plus d’actualité
Quand on parle hybridation, on pense d’abord aux stratégies d’adoption du cloud. Avec un constat : il s’opère actuellement un changement de philosophie, du mantra «tout cloud» vers une stratégie mixte entre un système on-premise, hébergé dans nos organisations, et des applications, services et infrastructures dans le cloud (Iaas, Paas, Saas).
Bien sûr, nous sommes globalement convaincus de l’intérêt du cloud, surtout d’un point de vue métier. Il permet de lisser les investissements, de s’affranchir d’achats de matériel, de disposer de capacités de stockage flexibles et adaptables et, surtout, d’apporter des réponses plus rapides aux besoins métier.
«Des avantages… et des inconnues, de grosses inconnues, analyse l’USF. Côté éditeurs, certains jouent gros sur leurs modèles économiques futurs, notamment ceux qui n’offrent aucune alternative de type on-premise. Côté clients utilisateurs, le passage en cloud oblige à prendre en compte des modèles de licensing plus complexes, entrainant parfois des dépenses variables car liées à la consommation.»
Bref, tout le contraire du modèle d’antan, basé sur des coûts fixes d’acquisition de licences, où le taux de maintenance annuel était écrit noir sur blanc dans le contrat. Cette variabilité des coûts en fonction de l’usage amène nécessairement des problématiques de gestion accrues. D’où la nécessité d’analyser ces impacts organisationnels et financiers sous le prisme des nouveaux risques encourus et, par conséquent, de se poser la question -«toutes les données et tous les traitements ont-ils le même besoin ?»- pour positionner correctement le curseur et adopter des stratégies hybrides cloud / on-premise.
Public ou privé, à chacun son école
L’hybridation s’entend également dans une démarche cloud / cloud, avec des infrastructures pouvant être chez plusieurs fournisseurs (AWS, Azure, Oracle…) et une mixité d’approche entre cloud public et privé.
«Dans les deux cas, poursuit l’USF, la sécurité des données (quels sont les utilisateurs qui doivent accéder aux données de l’entreprise) et la sécurité des flux (comment se protéger d’attaques externes aptes à bloquer les services ou à les intercepter) seront nos problématiques majeures pour les années à venir. Et ce, pour garantir la sécurité des processus de nos entreprises, quels que soient les lieux où sont stockées les données et les lois qui régissent l’hébergement, l’hébergeur et le logiciel.»
Une problématique par ailleurs très liée à celle du GDPR et de la propriété des données, sujet sensible, qui anime les relations entre les utilisateurs et l’éditeur, notamment autour des accès indirects et des enjeux de licences associés. Sans oublier que, si le cloud privé permet de résoudre une partie des problématiques, notamment sécuritaires, il n’en reste pas moins que son coût représente encore un frein pour beaucoup d’entreprises.
L’hybridation, le meilleur des mondes
Et si finalement, la clé de la transformation de nos systèmes d’information pour les années à venir résidait dans une stratégie hybride, mêlant à la fois on-premise et cloud d’un côté et cloud privé et public de l’autre ? Cette double hybridation serait, qui plus est, en phase avec notre époque où les silos s’effacent et les usages évoluent.
Attention malgré tout à ne pas oublier que l’hybridation génère elle-même une nouvelle complexité qu’il faudra apprendre à maîtriser, et qui va demander de nouvelles compétences, par exemple en termes de référentiels, d’urbanisation des flux, d’API, ou encore de sécurité, de gestion de la conformité aux règlements et aux lois, ainsi que de modalités contractuelles.
«C’est ici que les associations d’utilisateurs de logiciels doivent jouer leur rôle de représentativité et d’influence des écosystèmes informatiques, conclut l’USF. Gageons que les nouvelles offres des éditeurs, comme #RISEwithSAP présentée en début d’année, permettront de simplifier et d’accompagner ces nouvelles stratégies de transformation hybrides dans nos entreprises.»