Cybersecurity
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L’IA, ce risque bientôt majeur…
L’IA s’infiltre progressivement parmi les risques les plus redoutés des entreprises. Parfois indirectement, comme dans l’Allianz Risk Barometer. Parfois directement, dans l’étude du World Economic Forum.
On ne peut plus l’éluder, l’IA commence à compter parmi les risques majeurs. Si, dans le dernier baromètre des risques d’Allianz, le risque cyber reste le plus préoccupant pour les dirigeants, l’IA fait une apparition discrète dans le classement de l’assureur. Et, dans le rapport 2024 sur la perception des risques du World Economic Forum, la technologie émerge bel et bien comme un des dangers les plus redoutés.
Sans surprise, chez Allianz, les menaces cyber occupe la première marche du podium des plus grandes craintes des entreprises. Et avec une avance de 5 points (36 % de réponses), sans précédent sur les deuxième et troisième risques majeurs : les interruptions d’activité (- 3 points, 31 %) et les catastrophes naturelles (+ 7 points, 19 %). L’exploitation de l’IA, et plus spécifiquement des LLM, pour concevoir des scénarii de menaces sophistiqués et performants, ne fait qu’amplifier le risque cyber. Même si c’est indirectement, l’IA accède donc au podium. Le risque se précise, aux côtés du métavers ou des véhicules autonomes.
Un risque grave, selon le WEF
Dans son Global risks report 2024 publié à l’occasion du rendez-vous de Davos, le WEF a pris le parti d’isoler le risque de ceux associés à d’autres technologies. « La prolifération incontrôlée de technologies d’IA à usage général va radicalement remodeler les économies et les sociétés dans les années à venir, pour le meilleur et pour le pire », prévient le WEF, alors que les conséquences néfastes des technologies d’IA font leur apparition dans le top 10 des risques.
Dans son enquête, le WEF rapporte qu’un total de 28 % des répondants la perçoivent comme un risque grave dans les deux ans à venir (5 % extrêmement grave). Un sentiment qui s’amplifie drastiquement dans une perspective de long terme, avec 73 % de répondants y voyant un risque grave (27 % extrêmement grave) pour la prochaine décennie.
Principe de précaution
Le WEF souligne entre autres les potentiels impacts sociétaux de l’IA. Elle pourrait contribuer à creuser des fossés entre des zones géographiques qui auraient accès aux technologies et à leurs usages et celles qui ne l’auraient pas. Elle pourrait aussi être exploitée comme outil d’aide à la décision dans le cadre de conflits.
« Jusqu’ici, estime le WEF, le principe de précaution n’a pas été appliqué à l’IA, les régulateurs penchant du côté de l’innovation. Cependant, l’évolution rapide de ces technologies avancées, et le recours à celles-ci dépassent à la fois notre capacité de compréhension et de création de règlements de protection -l’éternel problème de la course de la régulation derrière les technologies. Les conséquences pourraient mettre en danger les systèmes politiques, la sécurité et la stabilité mondiales. »