Artificial Intelligence
Artificial Intelligence, Deep Learning, Machine Learning
IA : le CEO à fond, la « C-Suite » hésitante
Réel engouement des CEO pour l’IA. Mais pas forcément chez les autres dirigeants de la « C-Suite », plus hésitants. Explications de l’IBM Institute for Business Value.
L’avantage concurrentiel dépendra de celui qui possède l’IA générative la plus avancée. Tel est l’avis de trois CEO sur quatre (75 %) interrogés par l’IBM Institute for Business Value en coopération avec Oxford Economics. Cet engouement tient à la nécessité d’avancer, d’accélérer, et donc à la prise de décision. 43 % des CEO déclarent utiliser l’IA générative pour éclairer les décisions stratégiques. Et 36 % utilisent la technologie pour les décisions opérationnelles.
Il existe néanmoins une déconnexion entre le CEO et ses équipes en ce qui concerne la préparation à l’IA. Un CEO interrogé sur deux déclare qu’il intègre déjà l’IA générative dans les produits et services de l’entreprise. Et 43 % déclarent utiliser l’IA générative pour éclairer leurs décisions stratégiques. Pourtant, seulement 29 % dirigeants de la « C-Suite » conviennent qu’ils disposent de l’expertise interne pour adopter l’IA générative. De même, seuls 30 % des cadres supérieurs (hors CEO) interrogés déclarent que leur organisation est prête à adopter l’IA générative de manière responsable. Problème !
Une baguette magique, vraiment ?
Pour IBM, c’est affaire de perception. L’IA générative est perçue comme un outil technologique qui promet, potentiellement, de répondre instantanément aux questions les plus épineuses. Il peut être tentant pour les CEO de voir l’IA générative comme leur baguette magique. En clair, formuler une question et, quelques secondes plus tard, avoir une justification convaincante qui prend en charge toute décision. Sauf, bien sûr, que ça ne marche pas comme ça.
Cet enthousiasme ne cache pas les risques potentiels ou les obstacles de la technologie tels que les préjugés, l’éthique et la sécurité. 57 % des CEO interrogés se disent préoccupés par la sécurité des données et 48 % s’inquiètent des biais ou de l’exactitude des données. « Les CEO doivent évaluer les exigences de leur entreprise en matière de confidentialité des données, de protection de la propriété intellectuelle, de sécurité, de responsabilité algorithmique et de gouvernance afin de planifier leur déploiement à grande échelle des cas d’utilisation émergents de l’IA générative », rappelle Jesus Mantas, Global Managing Partner, IBM Consulting.
Mettre de l’ordre dans sa « data house »
Lorsque les CEO peinent à adopter l’IA générative, leur première préoccupation concerne les données. Sans données fiables et fiables, même la meilleure IA fournira des résultats erronés, biaisés ou dangereux. Pourtant, mettre de l’ordre dans sa « data house »
n’est pas une mince tâche. Et, pour de nombreuses entreprises, elle est loin d’être achevée. Les principaux obstacles ? La lignée et la provenance des données, le manque de données exclusives à personnaliser et les problèmes de sécurité.
« Les préoccupations concernant les données vont cependant au-delà de l’IA générative, estime encore IBM. Les organisations sont confrontées à des défis liés aux données depuis des années. Dans nos recherches, les entreprises les plus performantes en termes de revenus, de croissance et de maturité technologique se concentrent sur les normes et la qualité des données d’une manière que leurs pairs à la traîne ne parviennent pas à faire. Les meilleurs CEO savent que, même si ce n’est pas glamour, la correction des lacunes en matière de données est une priorité essentielle pour un avantage concurrentiel. »
Les principaux obstacles à l’adoption de l’IA générative ont aujourd’hui été identifiés. En premier, les préoccupations concernant la lignée ou la provenance des données (61 %). Ensuite, les préoccupations concernant la sécurité des données (57 %). Puis les contraintes par la réglementation/conformité (53 %).