La croissance organique ne suffit plus. Pour devenir le «fournisseur de premier choix de l’économie numérique en Europe», Interoute passe à la croissance externe. Le prestataire britannique vient de mettre la main sur son compatriote Easynet, spécialisé dans les services aux opérateurs télécoms et aux entreprises (cloud, hébergement, communications unifiées, sécurité…). L’opération valorise Easynet à 402 millions de GBP (551 millions EUR) auprès de MDNX son propriétaire, son propriétaire depuis décembre 2013.
Ses vingt ans d’activité lui ont permis de développer par ailleurs des solutions de sécurité, de colocation, de gestion de la performance applicative, de vidéocommunication et voix. Outre ses plates-formes en Europe, Easynet en a déployé à Washington, Singapour et Sydney.
«Ensemble, les deux entreprises peuvent offrir des options de connectivité, ainsi qu’un large portefeuille de produits et services. Cette acquisition va étendre un peu plus la capacité d’un leader déjà établi en Europe», commente Mark Thompson, President & CEO, Easynet.
Easynet viendra renforcer l’offre d’Interoute dont le métier se concentre sur les produits et services de connectivité, d’informatique et de communications unifiées dans l’idée de réunir les services IT des entreprises. Interoute, à ce niveau, se différencie de ses concurrents grâce à son réseau mondial voix/données en propre de très haute capacité (fibre de 67.000 kilomètres), ses 12 data centers ou encore ses 31 centres d’hébergement. Outre les opérateurs télécoms internationaux, Interoute adresse les grands comptes comme l’Agence Spatiale Européenne ou l’UEFA, mais aussi SCOR et Saxo Bank.
«Cette acquisition permettra aux clients, entreprises, gouvernements et opérateurs, de la nouvelle entité, d’accéder à une gamme complète de produits et services issue de la combinaison des deux sociétés», commente pour sa part Gareth Williams, CEO d’Interoute.
Ce rachat intervient dans un contexte marqué par une forte concentration dans le secteur des services d’infrastructures réseaux et télécoms et de data centers. En février, dernier, Telecity, un autre Britannique, reprenait le hollandais Interxion, tandis que de son côté l’Allemand e-Shelter était avalé par le japonais NTT Com. En 2012, Interoute avait par ailleurs déjà renforcé sa position concurrentielle en mettant la main sur le Danois Comendo Network.