Des campagnes ciblées là où sont réellement les consommateurs.
Via son logiciel SmartBrics, JCDecaux peut, en quelques clics, formuler et maximiser des scénarios de campagnes publicitaires en fonction des desiderata des annonceurs. Première expérience à Londres, où le spécialiste du mobilier urbain intelligent déploie un millier d’écrans digitaux dans les abribus.
Si, par exemple, une marque de luxe dispose d’un budget publicitaire arrêté pour communiquer sur des chaussures destinées à de jeunes femmes actives et aisées, il est possible de déterminer les zones et les périodes les plus propices pour diffuser son message. Dans ce cas, les écrans des abribus de la très chic Oxford Street seront probablement privilégiés par rapport à ceux d’autres quartiers plus populaires et excentrés. JCDecaux a ciblé en priorité les quartiers les plus commerçants et les plus touristiques, à l’instar des très cotés Kensington ou Westminster.
Pour livrer son verdict, SmartBrics dissèque, compile et croise quantité d’études économiques, sociologiques et démographiques provenant d’organismes publics et privés. Pour gagner en efficacité et cerner en temps réel le comportement des consommateurs, le groupe français table aussi sur l’écoute des médias sociaux.
JCDecaux veut ainsi se montrer réellement proactif et gagner en réactivité. En clair, si un produit devient subitement à la mode, ses commerciaux pourront d’emblée avertir les marques concernées et leur proposer des campagnes sur-mesure.
Un levier sur lequel JCDecaux mise beaucoup. En témoigne le lancement prochain de l’initiative «Connected London». En un rien de temps, le groupe pourra interroger un panel de 5.000 habitants sur leur état d’esprit, leur attitude, leurs marques préférées et leur style de vie. Objectif : «envoyer le bon message, au bon endroit et à la bonne heure pour toucher la bonne personne».
Exemple, le réseau d’écran à l’entrée des magasins Tesco. Lancé l’an dernier au Royaume-Uni, il couvre 400 points de vente. Le succès a été immédiat parce qu’il permet à de petites marques de vanter leurs produits en ciblant uniquement les magasins qui les intéressent, ce qui n’était pas négociable auparavant.
Aujourd’hui, avec ses nouveaux écrans et son logiciel, le digital pèse pour plus de 50% du chiffre d’affaires du groupe en Grande-Bretagne, contre 9% au niveau mondial. Pour le groupe français, l’ambition est bien évidemment de répliquer le modèle britannique dans le monde…