Les attentats qui ont frappé la capitale française vendredi 13 novembre ont ému aux quatre coins du monde. Dans la Silicon Valley, Facebook Twitter, YouTube ou encore Uber ont affiché leur soutien à leur façon.
L’effroi a traversé les frontières françaises. Sous le hashtag #JeSuisParis, Facebook a revêtu sur sa page les couleurs du drapeau français. La firme de Menlo Park a proposé un filtre «bleu-blanc-rouge» à utiliser sur son image de profil, à la façon de celui, «arc-en-ciel», créé lorsque la Cour suprême américaine avait autorisé le mariage homosexuel en juin. Un filtre très vite adopté par des milliers de personnes.
Le réseau social a par ailleurs déclenché son app Safety Check. Ce service permet aux personnes se déclarant dans une zone frappée par une catastrophe, d’assurer d’un clic à tous leurs contacts qu’elles se trouvent en sécurité. Plus de 5,4 millions de personnes l’auraient utilisée dans la nuit de vendredi à samedi.
S’informer, rassurer ses proches, héberger des inconnus bloqués dans les rues… Pendant toute la nuit du vendredi 13 novembre au cours de laquelle Paris a été frappée par plusieurs attaques quasi simultanées, les réseaux sociaux ont joué un rôle essentiel.
Comme Facebook, Twitter a été largement utilisé par les Parisiens et proches d’éventuelles victimes. Très tôt samedi 14, des tweets contenant le mot clé «porte ouverte» émergent. Des habitants de toute la capitale proposent à des inconnus de venir se réfugier chez eux. Adresse et digicode précèdent le hashtag. A 1une heure du matin, Clara tweete : «Vous êtes les bienvenus, rue Général Renault dans le 11e. Possibilité de dormir !»
En deux heures, 200 000 tweets avec le mot clé «porte ouverte» sont postés. Un peu plus tard, dans la matinée, un hashtag succède à l’autre : «recherche Paris». Des centaines de messages avec ce mot clé apparaissent sur Twitter, mais aussi sur Facebook. Les internautes postent des photos de leurs proches dans l’espoir d’avoir des nouvelles. Eléonore écrit : «S’il vous plaît, si vous l’avez vu, faites-le savoir. Elle était au Petit Cambodge. SVP partagez !» Plus de 5.000 retweets pour cet appel à l’aide.
Les internautes ne se sont pas contentés de tweeter. Ils ont aussi donné leur sang par centaines. Laissant sur les réseaux sociaux des photos de files d’attente, prises pendant les longues heures passées devant les centres de don Ce hashtag a été utilisé au moins des dizaines de milliers de fois dans la soirée, d’après les informations du site spécialisé Topsy.
Une solidarité qui s’est matérialisée par des milliers de messages de soutien sur les réseaux sociaux avec par exemple le hashtag #PrayforParis qui a déjà atteint plus de 3,5 millions de mentions. Un hashtag qui rappelle bien sûr celui des attentats de janvier #jesuischarlie.