D’après une enquête de KPMG, 41% des entreprises prévoient de lancer un projet de blockchain au cours des trois années à venir. C’est… peu.

Prudence ! 48% des dirigeants IT interrogés dans le cadre du KPMG Global Technology Innovation Report 2019 pensent que la blockchain va modifier les pratiques commerciales de leur entreprise dans les trois prochaines années, pour essentiellement contribuer à améliorer leur efficacité commerciale; par ailleurs, 41% des répondants ont déclaré qu’ils prévoyaient «probablement» ou «très probablement» de mettre en œuvre une blockchain pendant cette période.

«C’est peu ! D’après la progression de la blockchain sur le marché et le nombre de clients de notre portefeuille qui expriment un intérêt pour sa mise en œuvre -et qui ne s’interrogent pas uniquement sur les avantages- le chiffre de 41 % me semble étonnamment peu élevé», estime Tegan Keele, Director Management Consulting, KPMG.

Notons ici que pour plus d’un quart (28%) des entreprises interrogées, il était «peu probable / pas du tout probable» de mettre en œuvre la technologie pour améliorer leurs opérations… Les avis sont partagés. 23% des dirigeants mondiaux ont expliqué que l’un des avantages de l’adoption de la technologie est lié à l’amélioration de l’efficacité commerciale, alors que 24% estiment que la technologie avait des applications métier non éprouvées. Ces résultats renvoient à un autre rapport, publié en janvier par McKinsey & Company, selon lequel la blockchain n’a pas encore prouvé que cela changerait la donne. Tout au mieux, on parle de potentiel.

Enfin, on notera que les dirigeants interrogés estiment que la plus grande perturbation résultant de l’adoption de la blockchain concernera l’IoT. Dans ce domaine, la chaîne de blocs devrait permettre de suivre les mises à jour logicielles, le réapprovisionnement et les garanties sur les produits. Ainsi, 23 % des personnes interrogées estiment qu’au cours des trois prochaines années, la chaîne de blocs aura un effet disruptif sur l’IoT, 22 % sur le commerce et 20 % pensent qu’elle réduira les cyber risques. Bref, des avis mitigés. Et, néanmoins, la volonté d’avancer…