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La curiosité, nouvel impératif commercial

Nov 24, 2021 | Workplace | 0 commentaires

Bien que la curiosité puisse permettre de relever des défis commerciaux cruciaux, de nombreuses organisations ont du mal à développer et à exploiter cette compétence.

La curiosité est une compétence de plus en plus recherchée par les employeurs.  La curiosité va permettre de relever certains des plus grands défis auxquels les organisations sont confrontées.  Il peut s’agir d’améliorer la fidélisation des employés, la satisfaction au travail ou de créer des environnements de travail plus innovants, collaboratifs et productifs. C’est ce que révèle le rapport SAS Curiosity@Work (près de 2 000 cadres interrogés dans le monde; des données de LinkedIn analysaées au cours de l’année dernière).

Le rapport définit la curiosité comme « l‘impulsion à rechercher de nouvelles informations et expériences et à explorer de nouvelles possibilités ». Il souligne l’importance de cette caractéristique, quel que soit le rôle ou le niveau de l’employé au sein de son organisation.

Selon l’étude, près des trois quarts (72 %) des managers pensent que la curiosité est un trait de caractère très précieux chez les employés. Plus de la moitié d’entre eux sont tout à fait d’accord pour dire que cette compétence a un impact réel sur l’entreprise (59 %). Et, surtout, que les employés les plus curieux sont plus performants (51 %).

La crainte d’une « grande démission »

L’étude souligne également comment la curiosité a gagné en popularité chez les recruteurs. Selon les données de LinkedIn, d’une année à l’autre, on constate une augmentation de 158 % de l’engagement dans les messages, les partages et les articles mentionnant la curiosité. SAS relève encore une croissance de 90 % des offres d’emploi mentionnant la curiosité.

Alors que les managers craignent une « grande démission » comme aux Etats-Unis, ils sont 60 % à estimer qu’il est difficile de maintenir le moral et la motivation des employés à un niveau élevé. Plus de la moitié d’entre eux ont du mal à retenir les bons employés (52 %). Du mal, aussi, à les inciter à aller au-delà des tâches de base (51 %) et à favoriser la collaboration avec d’autres équipes et services (50 %). Cependant, bon nombre des avantages associés à la curiosité répondent directement à ces défis. Les managers interrogés s’entendent pour dire que cette compétence clé incite à une plus grande efficacité et productivité (62 %). Elle incite aussi à une réflexion et des solutions plus créatives (62 %). Et à une collaboration et un travail d’équipe plus solides (58 %).

Du mal à encourager la curiosité

« Notre étude montre clairement que la curiosité n’est plus un atout à posséder. Au contraire, cette compétence est devenue un impératif commercial. Les entreprises sont plus aptes à relever les défis critiques et à favoriser l’innovation« , estime Jay Upchurch, Executive VP & CIO, SAS.

Bien que la plupart des managers interrogés pensent que la curiosité est précieuse, beaucoup d’entre eux ont du mal à la favoriser. En fait, plus de deux managers sur cinq admettent qu’ils ne se sentent qu’un peu ou pas du tout équipés pour l’identifier chez les candidats à un poste (47 %). Idem chez leurs collaborateurs directs (42 %).

Beaucoup disent qu’il est difficile de développer la curiosité chez les employés qui ne l’ont pas naturellement (47 %). Ils ont du mal à la relier aux performances professionnelles (47 %) et à l’impact sur l’entreprise (43 %). Ces résultats mettent en évidence un décalage entre les avantages perçus de la curiosité et le potentiel des organisations à exploiter cette compétence chez les employés.

Encourager cette précieuse caractéristique

Une façon d’atténuer ces difficultés est de se tourner vers les organisations et les managers qui ont une cote élevée en matière de curiosité. Ces derniers encouragent souvent la curiosité dans l’ensemble de l’entreprise. Notamment dans la formation et le développement de l’entreprise (79 %), les évaluations du rendement des employés (76 %), les critères de promotion (74 %) et d’embauche (74 %), ainsi que la mission, la vision ou les valeurs de l’entreprise (70 %).

Ces managers utilisent également diverses méthodes pour encourager davantage cette précieuse caractéristique chez leurs collaborateurs directs. Notamment en récompensant la curiosité dans les évaluations de performance (71 %). En autorisant, par ailleurs, l’utilisation du temps de travail pour explorer des projets personnels (60 %). Ou en offrant un coaching ou un mentorat individuel (59 %).