Data Center
Infrastructure, Servers, Network, Storage
LCL Data Centers, premier rapport ESG
LCL Data Centers publie son tout premier rapport ESG. Une démarche rare en Belgique pour une entreprise de moins de 50 collaborateurs. Et inédite pour un acteur des centres de données.
L’engagement est pris : des objectifs clairs et ambitieux à court, moyen et long terme. C’est l’objectif de ce -premier- rapport ESG. LCL suivra en permanence ses progrès et, si nécessaire, les ajustera en fonction de ses KPI, commente Laurens van Reijen, General Manager, LCL Data Centers.
L’entreprise de Diegem s’engage à rendre compte annuellement de ses progrès en toute transparence. « L’importance de la durabilité et de l’environnement a toujours été dans notre ADN ! Voici deux ans, nous l’avions déjà démontré en soutenant deux initiatives : le PCDNC (Pacte des Centres de Données pour la Neutralité Climatique) Klimaatneutraal Datacenter Pact et l’initiative Science Based Targets (iSBT). » Aujourd’hui, LCL poursuit son parcours en matière de développement durable avec une série de KPI concrets, établis avec KPMG. « On mesure tout ; nous sommes les seuls à aller aussi loin… » La finalité : devenir neutre en carbone d’ici 2030.
Un rôle de pionnier en matière de durabilité
L’un des principaux objectifs de LCL pour réduire son empreinte écologique est de diminuer les émissions de CO2 de ses centres de données de 42% d’ici 2030. Afin d’atteindre cet objectif, l’entreprise mettra en œuvre quatre actions concrètes.
Un : d’ici 2024, LCL utilisera du biocarburant HVO100 pour les générateurs de secours de tous ses centres de données. En octobre 2022, le spécialiste des centres de données a annoncé que LCL Brussels-Ouest, le centre de données d’Alost, serait le premier de tous les centres à faire fonctionner ses générateurs de secours au biocarburant renouvelable. Il s’agit d’une alternative durable au diesel ordinaire, permettant de réduire les émissions de CO2 de 90%. LCL réalise ainsi une avancée mesurable pour atteindre les objectifs iSBT. Concrètement, cela se traduit par une réduction de 72 tonnes de CO2, soit 4,60% sur le Scope 1.
Deux : LCL s’engage à réduire le PUE de tous ses centres à 1.3 d’ici 2030. Le centre de données d’Alost affiche déjà un PUE inférieur à 1.3.
Trois : le spécialiste des centres de données vise à avoir une flotte entièrement électrique d’ici 2027.
Quatre : cette année et dans les années à venir, LCL prévoit de remplacer le système d’extinction au gaz actuel par un système d’extinction écologique, à savoir le fluide de protection contre l’incendie Novec 1230. En cas d’incident, cela permettra d’éviter toute émission de CO2.
De 5% à 40% d’énergie verte autoproduite pour tous les centres de données d’ici 2030
LCL vise également à atteindre 40% d’énergie verte autoproduite sur tous ses sites de centres de données d’ici 2030. LCL achète actuellement 100% d’énergie renouvelable et l’entreprise produit elle-même 4,73% d’énergie verte. Afin d’atteindre l’objectif de 40% d’énergie verte autoproduite, LCL prévoit de conclure cette année des contrats d’énergie renouvelable (Corporate Power Purchase Agreements) avec des acteurs locaux. Le spécialiste des centres de données souhaite ainsi soutenir les initiatives locales et stimuler la production d’énergie en Belgique.
En 2023, LCL prendra également d’autres initiatives pour rendre ses centres de données plus verts. Par exemple, LCL optimisera en permanence ses installations de refroidissement, lancera des projets circulaires pour la réaffectation du matériel informatique et mettra en place un système de récompenses pour les employés qui réduisent leur empreinte écologique.
En plus des initiatives environnementales, LCL se fixe également des objectifs sociaux, tels que des investissements dans la sécurité et le bien-être au travail, ainsi que des objectifs de gouvernance, notamment l’obtention des dernières certifications ISO.
Rapport ESG, démarche inédite
Il est assez rare pour une PME de 43 salariés (mai 2023) de publier un tel rapport sur le développement durable. Dans le domaine des centres de données, la démarche est unique. « Nous voulons montrer que nous sommes déterminés et prêts à faire des efforts sérieux pour rendre progressivement le secteur plus respectueux de l’environnement, enchaîne Laurens Van Reijen. Ce qui suppose, avant même de parler d’engagement, d’avoir une vision et de sensibiliser tant les actionnaires que les collaborateurs. « Il a fallu du temps ! », ne cache pas le CEO.
Le rôle de guide de KPMG a été déterminant, même si c’est à LCL de « faire le job ». Et donc, souvent, d’expérimenter. Ainsi, le choix du carburant HVO100 pour ses générateurs de secours -un carburant produit à partir de matières premières 100 % renouvelables ; 90 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins sur l’ensemble du cycle de vie du carburant par rapport au diesel fossile. Une première dans le secteur, se félicite Laurens Van Reijen. « Nous avons testé le fonctionnement des générateurs Caterpillar avec du diesel fossile, du diesel renouvelable, puis avec un mélange des deux carburants. Nous en avons conclu que, quel que soit le carburant utilisé, les performances -c’est-à-dire la puissance et la réactivité- des générateurs restaient les mêmes. Ce qui est une première pour nous l’est aussi pour Caterpilar, un groupe de 110.000 personnes ! »
ESG, la case à cocher !
Pour LCL Data Centers, les investissements durables ne sont pas seulement intéressants pour la situation économique actuelle ; ils le sont tout autant pour l’avenir. Il faut tenir compte des générations futures.
« Pour répondre aux besoins de traitement croissants et réaliser leurs objectifs de décarbonation, les opérateurs de datacenters doivent impérativement chercher à gérer autrement la dépense thermique de leurs installations. Leurs clients aussi ! De plus en plus, les acheteurs d’IT d’entreprise privilégient les datacenters pouvant attester de leurs efforts en matière de durabilité et prennent leurs décisions d’achat en fonction de pratiques plus soucieuses de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’ESG est aujourd’hui la case à cocher ! »
On le voit, partout les acteurs du datacenter prennent des mesures fortes en faveur de la durabilité. Mais, comme le note en conclusion Laurens Van Reijen, il faut replacer cela dans une vision plus globale du datacenter. « La durabilité va de pair avec à l’efficacité, la productivité, les opérations ; on essaie aussi de comprendre comment cela affecte le risque. Les clients s’intéressent à cette question parce qu’ils veulent faire mieux. Et c’est heureux ! »