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Sur le chemin du numérique responsable
« Le numérique responsable n’est pas un projet, avec un début et une fin, mais un chemin et donc un engagement », nous dit Olivier Vergeynst, Directeur de l’Institut Belge du Numérique Responsable.
Mettre en veille son ordinateur au bout de trois minutes sans utilisation, éviter d’envoyer trop de mails, limiter les pièces-jointes, réduire le nombre de personnes en copie… Oui, bien sûr. Evidemment. Ce sont là quelques mesures élémentaires. Du micro, passons au macro, propose Olivier Vergeynst, Directeur de l’Institut Belge du Numérique Responsable. « La transformation digitale bouleverse nos sociétés, le monde de l’entreprise et les modèles de production et de consommation. Or, les défis environnementaux qui accompagnent la transformation numérique sont encore trop souvent mal traités. »
Aujourd’hui, le numérique représente 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone nationale. On le sait, tout indique que l’empreinte écologique du numérique risque encore de s’alourdir : boom de la consommation d’énergie, hausse des émissions de gaz à effet de serre, aggravation de la pollution des sols et de l’air, épuisement des ressources non renouvelables, érosion accrue de la biodiversité ou encore gestion de plus en plus difficile de l’extraction et de la fin de vie des équipements, etc. Il est grand temps de passer au numérique responsable !
Un numérique écolo ? Pas de qualificatif idéologique ! « L’adjectif ‘responsable’ relève d’une démarche d’amélioration continue », estime Olivier Vergeynst, qui sera à Connect le 9 novembre prochain. Pas davantage d’approche restrictive du sujet. « Compétitivité et réduction de l’empreinte environnementale peuvent aller de pair. »
Le numérique responsable n’est pas un projet, mais un chemin, un engagement
Si les grandes entreprises sont plus avancées dans le processus, les plus petites cherchent encore leur chemin, tout en sachant que la réglementation les rattrapera. Un défi de plus, c’est sûr. Mais incontournable. « Pas de temps à perdre », reconnait Olivier Vergeynst qui, avec Rémy Marrone, expert indépendant en marketing digital et numérique responsable, et Aiste Rugeviciute, chercheuse et consultante en numérique responsable, a écrit « Le B.A.-BA du Numérique Responsable » (Editions Eyrolles). En 52 fiches, une par semaine, ce livre propose de devenir une entreprise plus inclusive, éthique et durable en adoptant une démarche numérique responsable.
« Il y a encore un gros travail de sensibilisation à faire, de la compréhension des enjeux globaux à la structuration et au déploiement de la démarche numérique responsable, à différents niveaux : transformation, conduite du changement, achats, usages, infrastructures, marketing digital, écoconception, accessibilité, etc. »
Le numérique responsable recouvre le Green IT pour réduire l’empreinte environnementale à l’échelle de la DSI, l’IT for green qui met le numérique au service du développement durable et la conception responsable des services numériques, précise encore Olivier Vergeynst. « Le numérique responsable n’est pas un projet, avec un début et une fin, mais un chemin et donc un engagement. »
A la clé, des économies parfois sensibles
Aujourd’hui, une communauté engagée se forme. Avec son label NR, elle rassemble toutes les organisations qui s’engagent à réduire l’impact du numérique en considérant trois piliers : People, Planet, Prosperity. « Préparez-vous, invite Olivier Vergeynst. L’efficacité énergétique et le développement durable ne sont plus des questions réservées aux équipes chargées des installations et équipements. Elles s’étendent aux directions IT. Egalement aux directions générales, y compris aux actionnaires. Car, à la clé, il y a des économies, parfois sensibles… »
Qui plus est, adopter des principes d’éco-conception dans les développements -optimisation des requêtes dans les bases de données, réduire le volume des documents ou médias- peut permettre d’avoir une solution plus réactive et efficace.
En outre, cela contribue à donner un nouveau visage au département IT d’une entreprise. « Le numérique responsable est alors perçu comme apporteur de solutions auprès des différents métiers pour répondre, plus proactivement, à leurs enjeux de réduction de gaz à effet de serre. »
En outre, cela contribue à donner un nouveau visage au département IT d’une entreprise. En effet, le numérique est alors perçu comme apporteur de solutions auprès des différentes métiers pour répondre, plus proactivement, à leurs enjeux de réduction de gaz à effet de serre.