Replacer le collaborateur au cœur des processus. On le dit, on le répète. Pourtant, les indicateurs du Future of Work 2021 montrent que ce n’est pas le cas.

Le collaborateur ? Huit organisations sur dix ont favorisé le télétravail. Et la majorité d’entre-elles prévoient de le faire perdurer. D’ailleurs, 81% des répondants ont signé, ou vont signer prochainement, de nouveaux accords pour régir les pratiques du télétravail en interne. En outre, le nombre de collaborateurs concernés par le travail distanciel augmente sensiblement. Il est passé de 11 % avant la crise pour s’installer à 42 % dans les prochains mois.

Les résultats de l’étude montrent également que le monde du travail se dirige vers un modèle hybride. Une société sur deux a déjà prévu de réaménager ses bureaux avec des espaces dédiés aux réunions à distance. Mais une question demeure : a-t-on consulté le collaborateur ?

Consultation verbale, voire informelle

77 % des responsables informatiques et 87 % des responsables métiers déclarent que les collaborateurs sont intégrés aux prises de décisions concernant leur environnement de travail. Soit. En revanche, les méthodes employées restent basiques. Si dans 23 % des entreprises, les collaborateurs ne sont pas du tout associés aux décisions, la manière la plus courante de les consulter est verbale, voire informelle et, en grand majorité, via des groupes de travail impliquant les métiers et la direction IT (43 %).

Les outils d’enquêtes, de sondage flash, voire d’analytics, restent très minoritaires (11 %). Or ils permettent un suivi simplifié, des retours anonymisés. Ils permettent aussi un gain de temps pour les collaborateurs comme pour l’analyse côté managers. Le constat est similaire sur la mesure de la satisfaction des collaborateurs au regard de l’usage et de la performance des outils informatiques mis à leur disposition.

Une vue très partielle de la satisfaction

Plus d’un tiers des organisations ne la mesurent pas. Et lorsque c’est le cas, la mesure de l’usage, mêmes d’éléments précis et factuels, se fait principalement par des interactions directes (30 %), là où les outils d’analytics sont utilisés que dans 28 % des organisations. C’est encore plus vrai sur la mesure de la satisfaction (35 %) qui est recensée par des outils analytiques dans seulement 14 % des cas.

Offrir la meilleure expérience digitale de travail ne dépend pas uniquement du fonctionnement optimal de l’écosystème informatique. Elle surtout de la compréhension de l’expérience des usagers. Intégrer les collaborateurs dans la Digital Workplace du futur développera la productivité, améliorera la rétention des talents et l’attractivité de la marque et, en fin de compte, aura un meilleur impact sur la rentabilité.