Le Florentin, affaire de personnes de qualité, accessoirement de famille
Au centre de Florenville, le Florentin -hôtel et restaurant- est une adresse rare. Pour une soirée, un week-end ou ou pour un séminaire d’entreprise, tout est qualité.
D’abord, on se dit que c’est au bout du monde. Mais non, pour tous les habitués de la E411, en directrion ou au retour du Luxembourg, c’est l’occasion d’interroger le GPS. Quitter et découvrir Florenville, au coeur de l’Ardenne. Ce qui s’y passe ? A priori pas grand chose. Peut-être rien… Fausse impression. Vous avez là, place Albert 1er en particulier, une poignée d’entrepreneurs-nés qui ne manqueront pas de vous étonner. Comme Edouard, le chocolatier -une référence internationale. Et Stéphanie, la fille de Françoise Blaise, qui gère l’hôtel Le Florentin : 15 chambres doubles de standing climatisées répondant aux critères de confort les plus exigeants. Les clients ? Des hommes d’affaires, mais aussi des touristes -principalement américains- qui viennent visiter l’abbaye d’Orval, toute proche.
Et comme tout ce petit monde se connait -certains pour avoir grandi ensemble, d’autres pour entreprendre- il est amusant, depuis l’hôtel, de traverser les magnifiques cuisines du restaurant -éponyme- pour se rendre à table ! Vous croiserez sans doute Frédéric d’Orchymont, maitre d’hôtel de son état et redoutable connaisseur en vins et spiritueux. Voire le chef.
Ici, de fait, ça travaille. Avec amour, passion
Le chef du Florentin donc, Philippe Duret -ex-«le Gastronome» (2 étoiles Michelin), timide au premier abord, mais imperator devant sa brigade. Ici, de fait, ça travaille. Avec amour, passion. Il suffit de voir les assiettes qui défilent, expressives et généreuses. La cuisine est à l’image de son chef, franche et sincère. Je me souviens de croquettes au fromage d’Orval et d’autres au lapin et pruneaux alors que, dehors, la neige tombait. C’était début décembre. Souvenir, encore, de noisettes de faon au Sauternes, purée de potirons aux citrons confits. Un régal. Et, pour ma convive, ces magnifiques noix de Saint-Jacques, risotto aux champignons de saison, jus de veau au parfum de truffes. Pas moins. Non, pas moins. Et tout cela, finalement, pour une addition de brasserie. Sans compter les conseils éclairés de Frédéric qui, ce soir-là, nous a fait découvrir -à l’aveugle- un cru israélien qui ne devait rien aux plus grands Bordeaux.
Le Florenville, ce sont aussi des «espaces» où l’on aime en toute intimité se poser et prendre un verre, lumières tamisées du bar, piano noir, feu ouvert et fauteuils lounge. La cartre des alcools est sans fin. La vie peut s’arrêter.
L’accueil -déjà- est une mise en bouche
Pour une soirée, un week-end ou ou pour un séminaire d’entreprise, l’esprit est le même. La qualité aussi. Le Florentin est une affaire de personnes, de personnalités plutôt, animées par le même bonheur du partage et du travail bien fait. On y vient et revient, parfois de loin. Personne ne s’y est trompé : quelques mois à peine après l’ouverture, l’établissement se voyait déjà récompensé par le Gault & Millau pour ensuite figurer dans les guides Delta et Michelin. Faites du bon, faites du vrai et mettez-y tout votre coeur : peut-on parler de secret ?
A l’heure où les assiettes ont tendance à se ressembler comme par mimétisme, à l’heure aussi où l’hôtellerie s’industrialise par nécessité, voilà une adresse heureuse, où l’accueil -déjà- est une mise en bouche. Et quand vient l’heure de partir, on se retourne encore une fois, une dernière fois, pour faire signe, pour dire merci. Oui, merci.
Le Florenville – Stéphanie Fontenoy – 58, Place Albert Ier
6820 Florenville – + 32(0)61 31 11 23 – www.hotel-leflorentin.be