Le métavers s’imposera rapidement et durablement dans nos entreprises, pronostique Accenture. Et d’identifier quatre tendances majeures.

4.600 décideurs interrogés par Accenture sur l’impact du métavers. Les résultats sont édifiants. 71 % pensent déjà qu’il modifiera leur organisation et 42 % qu’il la transformera en profondeur. Des chiffres éloquents d’autant que, pour l’heure, rien ou presque n’est venu concrétiser de telles espérances.

Selon le rapport « A bientôt dans le métavers : le continuum technologique et expérientiel qui refaçonne le business ? », les entreprises se dirigent vers un avenir très différent de celui pour lequel elles ont été conçues. En effet, les technologies, telles que la réalité étendue, la blockchain et les jumeaux numériques convergent pour remodeler les expériences humaines. 

« Nous sommes déjà reconnus comme un leader dans les capacités liées aux métavers, déclare David Droga, CEO & Creative Chairman, Accenture Interactive. Nous comptons déjà 600 dépôts de brevets et plus de dix ans d’expérience. Le nouveau Metaverse Continuum combine aujourd’hui ces capacités avec les forces créatives d’Accenture Interactive. »

Préparer le terrain

Accenture utilise également son propre métavers, le Nth floor. Les collaborateurs de l’entreprise y participent à l’intégration des nouveaux talents, à l’apprentissage immersif et aux rencontres et aux échanges en équipe. Cette année fiscale, Accenture s’attend à ce que 150 000 nouveaux collaborateurs ou plus travaillent dans le métavers dès leur premier jour.

« À mesure que la frontière entre la vie physique et la vie numérique s’efface, les entreprises ont la possibilité de construire un métavers responsable. Ce faisant, elles vont aborder des questions telles que la confiance, la durabilité, la sécurité personnelle, la vie privée, l’accès et l’utilisation responsables, la diversité, etc. Leurs actions et les choix qu’elles font aujourd’hui prépareront le terrain pour demain »

Quatre tendances clés que les entreprises devront aborder

° Le Moi connecté – Plutôt que d’être une collection disparate de sites et d’applications, le métavers conduira à un environnement 3D persistant. On se déplacera d’un « endroit » à un autre comme on va d’une pièce à une autre. Pour 95 % des dirigeants, les futures plateformes numériques devront offrir des expériences permettant l’interopérabilité des données des clients sur différentes plateformes et espaces.

° Un monde programmable – À mesure que les technologies émergentes telles que la 5G, l’informatique ambiante, la réalité augmentée et les matériaux intelligents progressent, les environnements numériques seront de plus en plus intégrés au tissu du monde physique. 92 % des cadres estiment nécessaires de pouvoir repousser les limites du monde virtuel pour le rendre plus réel.

° Au-delà du réel – Plus que jamais, l’IA est au cœur des préoccupations des entreprises. De fait, les entreprises et les consommateurs cessent de considérer ce qui est vrai ou faux pour se concentrer sur ce qui est authentique. On dépasse les notions de contenus et d’algorithmes. Le monde virtuel est sur le point de devenir réalité.

° L’Informatique amplifiée – À mesure que les « grands défis » deviennent des opérations banales, la manière dont les entreprises se concurrencent, apportent de la valeur et établissent des partenariats va radicalement changer. Des outils tels que l’informatique quantique et l’informatique inspirée par la biologie vont permettre de résoudre des problèmes qui seraient trop coûteux, inefficaces ou impossibles à résoudre par l’informatique traditionnelle.

L’incertitude, mais…

Les entreprises tournées vers l’avenir naviguent simultanément dans l’incertitude des marchés actuels tout en commençant à être compétitives dans le continuum du métavers. Par exemple, en collaboration avec Microsoft et Accenture, Mars adopte les jumeaux numériques. Ceux-ci sont l’un des éléments fondamentaux du métavers. Ils vont permettre de réduire le gaspillage, augmenter la vitesse et la capacité. Ils vont permettre, aussi, à ses partenaires de prendre des décisions en temps réel dans toute sa chaîne d’approvisionnement.

Mars étend désormais ce concept au développement de produits grâce à des simulations numériques. Celles-ci tiennent  compte de la variabilité, comme le climat et les perturbations, et maintenant une plus grande visibilité du point d’origine au lieu de consommation.