Lenovo, premiers résultats dans le edge computing

par | Fév 7, 2019 | Data Center, Technologie | 0 commentaires

Delhaize, Floricultura et d’autres. Fort de ses partenariats technologiques, Lenovo s’impose rapidement sur le marché du edge computing. 

Pour la division Data Center Group (DCG) de Lenovo, 2019 sera l’année du edge computing. A tout le moins l’année de la prise de conscience, même si les premiers projets montrent déjà la tendance, comme chez Delhaize ou chez Floricultura pour Lenovo et son partenaire Scale Computing, dont la plate-forme HC3 Edge tourne sur des serveurs Lenovo pour remplacer l’infrastructure traditionnelle complexe et onéreuse.

Le principe du edge compting ? Un traitement efficace des données à la périphérie; la possibilité de traiter de grandes quantités de données près de la source, réduisant ainsi l’utilisation de bande passante internet. A la clé, une réduction des coûts et la garantie que les applications peuvent être utilisées efficacement dans des endroits isolés. De plus, la capacité à traiter les données sans les mettre dans un cloud public ajoute une couche de sécurité utile pour les données sensibles.

«Les petites structures sont les premières concernées, estime Tom Sluys, General Manager, Lenovo DCG Benelux. Elles ont besoin d’un système qui fonctionne tout seul, partant que le plus souvent elles n’ont pas de personnel ou d’expertise locale pour les administrer. C’est le cas dans la distribution ou l’industrie, pour ne citer que ces deux secteurs.»

C’est le cas des magasins Delhaize. Pour ce projet -toujours en cours, avec quatre installations par semaine- le groupe belge assure que l’informatique de périphérie jouera un rôle essentiel dans la réduction du TCO (Total Cost of Ownership) et la préparation des magasins pour le futur. Autre projet d’envergure, Floricultura. Chez ce géant néerlandais de la production d’orchidées et de plantes tropicales depuis 1933,  APC by Schneider, Lenovo et Scale Computing se sont unis pour fournir un micro-data center hyperconvergé clé en main, offrant des ressources partagées de virtualisation, de calcul et de stockage, capable de relever les défis de l’edge, de l’IoT, de la virtualisation et du big data. La pile simplifiée ne nécessite aucune expertise et ne dispose d’aucun logiciel de virtualisation supplémentaire, ce qui se traduit par des gains de temps et, plus encore, d’argent…

Plus de la moitié des données traitées hors du cloud…

«Alors que l’informatique est désormais omniprésente, la connexion au monde numérique et le traitement des données se font en bordure de cet univers, dans un monde physique qui vient fusionner avec le numérique. Pour nous, chez Lenovo, explique Tom Sluys, dans un futur proche l’informatique se reposera sur ce tandem que forme le edge computing et le cloud.»

Concrètement, les charges de travail qui ne sont pas pratiques à exécuter dans le cloud -que ce soit pour des raisons de latence, de sécurité ou pour d’autres raisons- sont exécutées à des emplacements représentant la périphérie des réseaux d’entreprise des clients. Selon Gartner, d’ici 2022, plus de la moitié des données générées par l’entreprise seront traitées ou créées en dehors du cloud ou du data center; l’informatique périphérique deviendra donc l’une des principales topographies du traitement de données.

«D’autres raisons peuvent pousser une entreprise à privilégier une solution de edge compting. Ce peut être le cas, par exemple, d’un groupe industriel possédant des sites dans des régions où le réseau est parfois erratique; il ne sera pas question, dans ce cas, de faire tourner dans le cloud le logiciel qui pilote la chaîne de production, tout simplement parce que les conditions ne garantissent pas un bon fonctionnement de l’usine, poursuit Tom Sluys. Autre scénario, la conformité aux réglementations sur la protection des données personnelles. Certaines entreprises, en effet, ne peuvent pas laisser leurs données quitter la périphérie.»

On l’a compris : alors que le GDPR et la souveraineté des données sont au devant des préoccupations de nombreuses entreprises, le edge computing peut contourner plusieurs de ces obstacles réglementaires en stockant et en traitant des données sensibles au niveau local et en ne transférant que ses métadonnées vers le cloud.

Les données sensibles étant stockées en périphérie, il y a également moins de risques qu’elles soient interceptées en transit. L’edge computing peut même être implémenté comme une mesure de sécurité à part entière. L’IEEE (Institue of Electrical and Electronics Engineers) a d’ailleurs publié un document suggérant que les «données de leurre» pourraient être stockées à la périphérie du réseau, empêchant ainsi un attaquant de distinguer les informations sensibles légitimes des données erronées…

Edge et cloud, complémentaires

De toute évidence, le edge compting est un marché en devenir. En 2021, sur les 85 zettaoctets de données utilisables consommés dans le monde, seulement 21 zettaoctets le seront dans les data centers, a encore chiffré Gartner. Le reste sera dans la bordure, entre l’informatique des organisations et le cloud.

Avec la croissance spectaculaire de l’IoT, la quantité des données explose, mais toutes ne sont pas utilisées. Par contre, constate encore Lenovo, il faudra stocker ces données quelque part ! Pas dans le système d’information des organisations, qui sature déjà, ni dans le cloud, trop d’entreprises hésitant encore sur cette technologie qui échappe à leur contrôle.

«Voilà pourquoi edge et cloud ne sont pas des architectures concurrentes : le edge computing a besoin de la centralisation et de l’échelle du cloud, et le cloud a besoin du point de contact physique en bordure», résume Tom Sluys.

Que ce soit avec Scale Computing, Microsoft, Nutanix ou encore NetApp, Lenovo veut être sur tous les fronts du edge computing, mais aussi de l’hyperconvergence. «Plutôt que racheter des technologies, nous préférons multiplier les partenariats et marier nos expertises, conclut Tom Sluys. Nous partons du principe que chaque cas est particulier. Et que, ensemble, nous avons plus de chance d’apporter les solutions qui répondront vraiment aux besoins. C’est ainsi, aussi, que Lenovo a participé à la dernière levée de fonds de Scale Computing.»

Le partenariat avec Microsoft est un bel exemple. Ensemble, Microsoft et Lenovo proposent une réponse aux besoins de latence et de connectivité en traitant les données localement dans Azure Stack, puis en les agrégeant dans Azure pour une analytique plus poussée, en partageant la logique d’application commune. Ce scénario, assure Tom Sluys, associe le meilleur du edge computing et du cloud computing pour révéler une valeur commerciale jamais vue…

 

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