Boskalis (11 000 salariés dans 75 pays), Flextronics, mais aussi BAE Systems et d’autres. Le nombre de clients à basculer dans le mode SaaS ne cesse de croître. Infor estime servir 45 millions d’utilisateurs via le cloud -répartis chez plus de 4 500 clients, à comparer à sa base installée totale de 75 000 entreprises. Plus d’un quart de ses revenus proviennent du SaaS. Et ce ne serait qu’un début.
«Au cours des huit derniers mois, les cinq plus gros contrats que nous avons signés étaient tous basés sur des déploiements en mode Saas», assure Charles Phillips, CEO, Infor. Plus vite que SAP et Oracle ? L’objectif, en tout cas, est clair : réaliser plus de 50% des ventes de logiciels dans le cloud d’ici un an. L’éditeur, il est vrai, met en avant ses micro-verticaux, autrement dit des déclinaisons des solutions maison (mode, agro-alimentaire, automobile, manufacturing…) collant à un secteur d’activité -une façon d’éviter toute personnalisation de l’ERP, qui, inévitablement, freine la transition dans le cloud. A ce jour, la Cloud Suite de l’éditeur américain cible 13 industries.
Autre vecteur d’accélération, Lift and Shift, un programme de migration vers le SaaS. Dans ce cadre, l’éditeur prend en charge l’application en place (Baan, Movex, M3…) et s’occupe de sa modernisation pour assurer ensuite la migration vers la Cloud Suite. Le principe ? Migrer dans le cloud sans modifier l’application utilisée. «Nous migrons ensemble, laissez-nous opérer l’activité pour vous !», suggère Stephen Scholl, President, Infor. Pour l’éditeur d’origine new-yorkaise, qui agrège de multiples bases installées, voir ses clients converger vers ses dernières technologies est évidemment gage d’une future rationalisation des investissements consacrés à la R&D.
Autre différenciateur, le prestataire. Infor ne propose pas son cloud, mais Amazon Web Services. «En nous alliant à Amazon, nous accédons au plus haut niveau d’automatisation de l’IT et à des ressources de calcul et de stockage illimitées. Ce qui signifie que de nouveaux types d’applications vont pouvoir voir le jour», assure Charles Phillips. Qui rappelle aussi qu’Amazon dispose de 5 data centers en Europe (en Irlande et en Allemagne) ce qui ne peut que nous rassurer.