Nos habitudes de travail changent profondément. L’imprimante a-t-elle encore sa place -au bureau, à la maison ? Et si oui, quel type d’imprimante ?

La pandémie accélère le télétravail, la collaboration à distance et la numérisation. Dans cette «nouvelle normalité» appelée à durer, l’imprimante de bureau ne disparaitra pas pour autant, estime Brother. En revanche, son usage évoluera.

Et cette évolution est nécessaire, urgente même. Selon Global Workplace Analytics, 25 % des employés seront encouragés à continuer à travailler de chez eux. Quid, dans ce nouvel environnement, du confort technologique au bureau, dont la possibilité d’imprimer ?

L’impression demeure un outil crucial

A priori, l’intérêt pour imprimer serait moindre. Seuls 36 % des employés pensent que l’impression sera importante, peut-on lire dans le rapport Quocirca Print 2025. Un point de vue que ne partagent pas les décideurs informatiques. 65 % d’entre eux estiment l’impression comme importante, voire très importante.

Les employés ayant peut-être sous-estimé le confort de pouvoir imprimer immédiatement à leur bureau, cette opinion aura probablement évolué suite aux restrictions du confinement, estime Brother. Déjà, le fait de travailler dans des conditions ne permettant pas de pouvoir imprimer facilement a contribué à une prise de conscience chez les professionnels quant à l’importance de l’impression sur leur lieu de travail. L’impression demeure un outil crucial, que ce soit pour classer des documents importants, relire plus facilement un dossier ou bien en imprimer un exemplaire en vue d’une réunion. 

Une approche décentralisée du parc d’impression

Avec la pandémie, la vie que nous avons connue au bureau pourrait bien changer à jamais. Il va être intéressant de voir comment les entreprises vont s’adapter à cette «nouvelle normalité».

Selon Brother, les entreprises pourraient envisager une approche décentralisée pour leur parc d’impression. Elles pourraient aussi déployer des modèles d’imprimantes professionnelles au domicile de leurs collaborateurs -une solution déjà proposée à certaines sociétés de moyenne et grande taille. Cette approche offre aux employés les mêmes avantages et fonctionnalités d’impression à domicile qu’au bureau, tout en respectant les protocoles de contrôle et de gestion établis par l’entreprise.

De même, l’étude de Quocirca montre qu’environ 30 % des employés qui réalisaient régulièrement des impressions au bureau n’ont pas accès à une imprimante quand ils travaillent depuis chez eux. Et même s’ils en ont une, il est peu probable que leur machine réponde aux normes strictes de sécurité qu’on attendrait d’un environnement professionnel. Le risque est que ceux qui retournent au bureau aient perdu l’habitude d’imprimer.

Faire évoluer les contrats de MPS

L’étude montre que près de 80 % des télétravailleurs impriment moins et fonctionnent plus par voie numérique. Les contrats de MPS (Managed Print Services) devraient prévoir la fourniture d’imprimantes personnelles à ceux qui en ont besoin, ainsi qu’un suivi de l’utilisation à des fins de comptabilité et de sécurité.

De là, aussi, une transition vers une infrastructure d’impression dans le cloud. Brother y voit un moyen efficace de mettre en œuvre une infrastructure économique, évolutive et durable. En gérant des imprimantes et des appareils multifonctions en réseau au moyen de services cloud évolutifs, les entreprises peuvent réduire leurs dépenses d’investissement et leurs coûts d’exploitation. Ces services cloud peuvent gérer et contrôler l’environnement d’impression décentralisé, et s’étendre aux imprimantes personnelles des collaborateurs.

Vers une nouvelle organisation du travail

De la même façon, Quocirca avance le développement d’offres DaaS (Device-as-a-Service). En clair, la possibilité de proposer des offres groupées de type «office-in-a-box» aux collaborateurs à domicile -par exemple, un ordinateur portable, une imprimante, etc. Ce modèle de service à la demande, déjà initié par certains fournisseurs, va permettre aux prestataires d’impression de renouveler leur business model en ciblant ces télétravailleurs. Ces services seront d’autant plus plébiscités qu’ils aident à gérer la sécurité, dans un contexte où le travail collaboratif à distance multiplie les vecteurs d’attaques.

Ce sont là des pistes. Personne ne sait combien de temps la crise actuelle va durer, encore moins quelle sera l’ampleur de son impact au niveau mondial. Mais il ne fait aucun doute que nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle en matière d’organisation du travail, avec comme mot d’ordre la flexibilité qui permet de faire le lien entre le bureau à l’ancienne et le domicile.