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LinkedIn, écosystème d’affaires en évolution

Juin 29, 2021 | Data Intelligence | 0 commentaires

La recherche d’emploi et le recrutement, oui, bien sûr. Pour SoPRISM, LinkedIn c’est plus. Ses clients l’ont bien compris. Ils exploitent aujourd’hui l’écosystème orienté affaires. 

«Ne considérez plus LinkedIn comme une immense bibliothèque de CV ! Voyez plutôt l’écosystème orienté affaires. Apprenez à le connaitre, à bien l’exploiter. Utilisez-le en fonction de vos objectifs du moment.»

Tel est le conseil de Jonathann Mingoia, co-founder, SoPRISM. Son entreprise, spécialisée dans l’analyse des audiences numériques, vient de diffuser une étude sur LinkedIn en Belgique. L’idée ? Démontrer, chiffres à l’appui, l’évolution des usages du réseau social créé en 2003 -un an avant Facebook. La recherche d’emploi n’est plus aujourd’hui sa seule raison d’être. Les profils disent beaucoup. Dès 2010, les grandes marques l’ont bien compris. Petit à petit, LinkedIn -racheté en 2013 par Microsoft- est devenu un formidable outil de développement des affaires.

LinkedIn aujourd’hui ? Plus de 700 millions de membres à travers le monde, la plateforme est présente dans plus de 200 pays et territoires; plus de 55 millions d’entreprises y sont présentes. Et, surtout, 3 professionnels inscrivent sur LinkedIn chaque seconde. Si le réseau social compte 2,9 millions de groupes, 6,3 millions de membres ont assisté à des événements virtuels sur LinkedIn. Chaque mois, les pages engendrent plus d’un milliard d’interactions. En 2020, année du début de la pandémie, on a enregistré une progression de 23% des messages envoyés…

Rien d’un réseau passif. Au contraire…

Spécialisée dans le Digital Consumer Insights, SoPRISM s’y est naturellement intéressée. Au départ de son outil,Audience Profiling, la start-up née à La Louvière peut exploiter la puissance des données issues des réseaux sociaux pour délivrer aux marques des insights sur leurs clients et groupes cibles de leur choix.

«L’ambition ? Démontrer que LinkedIn n’a plus rien d’un réseau passif. Au contraire, le réseau est devenu un formidable outil pour développer ses activités de prospection, de marketing, de communication… et de recrutement.»

Evaluer le niveau d’engagement

La plateforme est particulièrement adaptée au B2B, on y retrouve différentes typologies d’entreprises, LinkedIn permet donc de couvrir une très large gamme de segments d’audience, assure Jonathann Mingoia. Par-delà des rapports entre les entreprises, LinkedIn offre la possibilité de nouer des relations professionnelles, de trouver un emploi dans un secteur très précis ou tout simplement d’établir de nouvelles collaborations.

«Comme nous le faisons Facebook et Instagram, nous cherchons à évaluer le niveau élevé d’activité et d’engagement des utilisateurs. Et de permettre à nos clients de comprendre les modes de fonctionnement, mais aussi les affinités avec les marques et intérêts précis qui caractérisent chaque utilisateur. Nous venons de le faire pour un constructeur automobile, qui cherchait à évaluer le potentiel de ses SUV. En somme, qui est susceptible de les acheter, où et pourquoi…»

Et le succès est là. La startup est également également en France, en Italie et au Portugal. SoPRISM se développera à l’international. Dans le numérique, les frontières sont une opportunité. «La solution prend ses marques sur plusieurs territoires».

Masculin, Master, moins de 34 ans…

L’enquête sera annuelle, partant que l’évolution du réseau est rapide. L’édition 2021 compare les caractéristiques (6.000 critères !) des personnes intéressées par Linkedin (échantillon : 220.000 profils) à celles des personnes qui ne s’intéressent pas à Linkedin (échantillon : 9,3 millions de profils). Ceci permet, déjà, de déterminer les principales caractéristiques socio-démographiques de l’audience intéressée par LinkedIn (âge, langue, genre, niveau d’éducation, statut parental, statut relationnel, localisation). Les hommes (52,6 %) sont plus représentés que les femmes.

La tranche des 25-34 ans est largement majoritaire; au-delà, l’intérêt diminue sensiblement. Côté linguistique, l’anglais domine (61,9 %), puis le néerlandais (52,4 %). Quant au niveau d’éducation, on se situe -sans surprise- au Master.

Majoritairement ‘workaholic’

Géographiquement, deux villes dominent largement : Bruxelles et Anvers, les deux centres économiques du pays. Autour de la capitale, ce sont aussi le Brabant wallon et le Brabant flamand; les provinces du Namur et du Hainaut, elles, sont clairement à la traîne…

Tous des bosseurs ! Dans son étude, SoPRISM les identifie comme ‘workaholic’. Ils sont largement majoritaires. Leurs activités ? Le conseil, notamment financier, l’investissement, également la programmation et, ensuite, l’entreprenariat.

Intéressante, aussi, la relation aux marques -ce qui, finalement, intéresse avant tous les clients de SoPRISM. Ou l’on voit qu’après Google, Microsoft, Tesla et Uber, c’est Brussels Airlines qui arrive en tête des entreprises belges. Belles présence, aussi, de Pfizer, GDF Suez, KBC et Beko. En revanche, les marques dites populaires style Zara, Zalando ou Media Markt, on nettement moins la cote.

Côté media, CNN et BBC One l’emportent en télévision. Forbes, The Economist et The Guardian côté presse, avec une petite incursion de L’Echo.

Linkedin, levier pour l’Inbound Marketing

De ces informations, et d’autres, SoPRISM dégage encore quelques personae, toujours intéressants pour des pros du marketing digital et des réseaux sociaux. «Pour nos clients, des entreprises comme Leonidas, Orange ou Nielsen, Linkedin sert de levier pour l’Inbound Marketing -ou comment faire venir le client à l’entreprise plutôt que d’aller le démarcher. LinkedIn permet à toute entreprise de présenter son business. La pandémie a démontré son utilité, conclut Jonathann Mingoia. Pour beaucoup de membres, en effet, il a fallu rapidement identifier de nouveaux canaux pour continuer à prospecter, vendre et prendre soin de la relation client !»