C’est sûr que le salaire motive toujours (78,4%). Mais pas seulement. La localisation du lieu de travail aussi (55,2%). Et, dans la foulée, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Mais quitte à changer d’employeur, la première motivation tient à qualité du projet (91%). «Nous sommes sur une population technique, rappelle Amélie Alleman, Associate Director, Akros Solutions. Ce qui prime, c’est l’intérêt de la mission; le projet en somme, le défi à relever !»

Un an durant, Akros Solutions a analysé les motivations des informaticiens. Si le secteur ICT ne connaît pas la crise et si la demande est toujours grandissante pour des profils qualifiés, il était intéressant de mieux cerner les attentes des informaticiens quand ils sont sur le marché de l’emploi. Qu’est-ce qui les motive à changer d’employeur ? L’objectif de l’étude (panel: 255 répondants, tous profils ICT, étude menée en Belgique au cours de l’année 2014) était d’établir un lien entre la culture des employeurs et les valeurs des candidats.

Intérêt de la mission

L’ambiance ? L’atmosphère au travail ? Oui, bien sûr, ce sont des critères qui comptent. Mais à analyser les résultats, ils ne sont pas vraiment déterminants. Selon Amélie Alleman, on en revient toujours à l’intérêt de la mission, au projet. Et aux technologies qui les sous-tendent. Ce qui veut dire, encore, que la notoriété de l’entreprise et sa taille ne sont que partiellement prises en compte par les candidats.

Et là, surprise : nos informaticiens privilégient largement le secteur financier (70%). Qui donc a dit qu’on y pantouflait ? «Nos candidats voient juste : le secteur multiplie les projets de transformation digitale. Que ce soit dans la banque ou dans l’assurance, les enjeux digitaux sont semblables : mobilité, réseaux sociaux, relation client, mais aussi cloud et big data…»

Autre surprise : toujours dans les préférences sectorielles, l’intérêt pour les secteurs de l’e-commerce et de l’internet. Et, dans la foulée, pour les start-up (68%). Les candidats sont donc partagés. D’un côté, la relative stabilité du secteur financier; de l’autre, le risque d’activités nouvelles, dont les modèles économiques ne sont pas toujours bien établis. «Le monde des start-up peut faire rêver. C’est l’aventure, une ambiance jeune et décontractée. L’occasion, surtout, de lancer des projets disruptifs», commente Amélie Alleman.

Des informaticiens en quête de challenges

Sans quoi, les media et le pharma seraient mieux positionnés. Quant aux utilities, au transport et à l’industrie, c’est le calme plat. Dommage ! Ces secteurs, aussi, font leur révolution numérique. Ou seront appelés à la mener.

Qui dit intérêt de la mission, dit mobilité. Et donc flexibilité. C’est la première valeur que les candidats mettent en avant (64,1%), à égalité avec l’adaptabilité (63,4%). Ce qui signifie aussi qu’il y a une prise de risque -consciente, pour ainsi dire attendue dans le sens où elle est liée à la nature du projet. Et celle-ci va de pair avec un besoin d’autonomie.

«Impliquez vos informaticiens, sensibilisez-les par la nature innovante des projets. Et faites-leur confiance: ils en veulent !», conclut Amélie Alleman.

 

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L'intérêt de la mission, première motivation des informaticiens
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L'intérêt de la mission, première motivation des informaticiens
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Quitte à changer d'employeur, la première motivation des informaticiens belges tient à l'intérêt de la mission (91%) selon l'étude d'Akros Solutions
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