Chez John Cockerill, la transformation numérique passe aussi par le low-code

Le low-code ne remplacera probablement jamais le développement traditionnel. En revanche, chez John Cockerill, il contribue à accélérer sensiblement les cycles de développement et à éliminer les obstacles à l’accès à l’innovation. 

« La transformation digitale ne se limite pas à l’adoption de technologies, elle entraîne une refonte complète de l’entreprise pour s’adapter aux normes du moment, qui, elles-mêmes, évolueront. Dans une organisation, il s’agit donc de pouvoir faire évoluer les processus, les dynamiser. Et d’impliquer activement les collaborateurs, les encourager surtout à imaginer d’autres façons de faire. »

Julien Bonsangue, Head of Digitalization, Data & Analytics, John Cockerill, a misé sur le low-code pour faire évoluer les processus récurrents de l’entreprise, quitte à les réimaginer, voire en créer de nouveaux, dans le but d’accélérer et optimiser le business. C’est ce qu’il viendra expliquer au cours de l’événement Connect, jeudi 14 novembre, à La Sucrerie à Wavre.

La proposition commerciale de John Cockerill est large : énergie, industrie, armement, environnement… Le groupe d’origine liégeoise perpétue une tradition d’innovation initiée en 1817, lorsque son fondateur a commencé à concevoir et fabriquer des équipements techniques tels que des machines à vapeur, dont des locomotives, et des équipements sidérurgiques avant de s’engager durablement dans la production d’acier.

Low-code, productivité accrue

Dans le marché actuel, qui évolue toujours plus rapidement, la transformation numérique joue un rôle essentiel dans la croissance et l’innovation des entreprises. Dans ce contexte, le low-code jouera un rôle majeur pour les entreprises qui ont besoin de solutions rapides et simples, estime Julien Bonsangue. « Même si le low-code ne remplacera probablement jamais complètement le développement traditionnel, il contribue à accélérer sensiblement les cycles de développement et à éliminer les obstacles à l’accès à l’innovation. »

L’un des principaux avantages de l’approche de réactivité low-code est une productivité accrue. Selon Forrester Research, les plateformes low-code peuvent accélérer la livraison des applications jusqu’à 10 fois par rapport aux méthodes traditionnelles. Cela est dû au processus de développement rationalisé, à l’automatisation des tâches répétitives et à la disponibilité de modèles et de composants prédéfinis.

De plus, les plates-formes low-code permettent aux développeurs de répondre plus facilement aux changements dans les exigences commerciales, aux avancées technologiques et aux commentaires des utilisateurs, sans avoir besoin d’un recodage approfondi ou d’un ajustement de leurs applications à partir de zéro. Un autre avantage clé de la réactivité du low-code est l’élimination de la dette technique, qui s’accumule souvent au fil du temps à mesure que les applications évoluent et que les exigences changent.

Microsoft Power Platform pour la flexibilité

Dans un contexte où beaucoup d’entreprises travaillent avec les outils Microsoft, les données sont réparties dans ces applications (la suite Office 365, Azure, le CRM Dynamics, …). L’enjeu, dès lors, est de transformer ces données en potentiel business via des applications simples, tout en respectant les contraintes de sécurité, protection, etc. C’est le cas chez John Cockerill.

C’est donc tout naturellement que l’entreprise exploite Microsoft Power Platform, qui présente l’avantage d’employer les outils que le personnel utilise quotidiennement. Cela facilite grandement l’adoption de nouvelles applications. « Un développement rapide d’applications représente des opportunités en termes de collaboration, de communication, d’automatisation et d’optimisation des processus, note Julien Bonsangue. Nous visions la flexibilité. »

Rapidement dépassés par la demande

Première réalisation, en 2020 : une application de réservation d’espaces de travail dans le respect des règles de distanciation durant la crise sanitaire. « Nous voulions expérimenter des processus simples, se faire la main en somme, se souvient Julien Bonsangue. Nous avons ensuite répondu à des besoins exprimés par le business. Et tout s’est accéléré. Nous avons été dépassés par la demande ! »

Ce faisant, John Cockerill est en train de reconsidérer la relation entre les métiers et l’IT. « Le développement traditionnel d’applications divise une organisation en silos : les codeurs et les non-codeurs, explique l’initiateur du projet. Les équipes business définissent la vision et les développeurs la construisent, mais il arrive que les projets et la portée se perdent dans la traduction. Avec le low-code, les deux parties collaborent en temps réel ! »

Julien Bonsangue a réuni majoritairement des business analysts, mais aussi des acteurs de terrain : ouvriers, commerciaux, managers. « A travers le low-code, nous cherchions à rendre nos méthodes de travail plus agiles, plus proches des attentes des utilisateurs finaux. Pour peu qu’une même plateforme low-code soit utilisée pour plusieurs cas d’usage, par plusieurs services d’une organisation, alors la documentation et la maintenance s’en trouvent facilitées. » 

Il serait difficile de résumer les cas d’utilisation de ces outils d’automatisation vu la variété et la diversité des problématiques Le low-code, en tant qu’élément clé de la transformation digitale, offre aux entreprises la possibilité de repenser et changer radicalement le modèle commercial.

Nouvelle étape, demain, avec l’IA

« La réactivité est notre premier atout vis-à-vis des utilisateurs. De fait, nous parvenons à délivrer en moins d’un mois, parfois même au bout d’une semaine. Et les résultats sont immédiats. Ce faisant, on renforce les deux plates-formes maison, Microsoft et SAP. C’est ainsi que, via Microsoft Power Platform, on peut déverser des informations dans l’ERP. Nos projets deviennent de plus en plus critiques. Ainsi, le développement de timesheets pour nos ingénieurs… »

Ce n’est qu’un début. L’équipe capture de plus en plus de la donné de qualité, qui est ensuite valorisée, qui sert d’indicateur, de reporting business. « On peut plus rapidement prendre des décisions. Demain, avec l’intelligence artificielle intégrée, on multipliera les cas d’usage et la puissance des plateformes pour aller plus loin dans le comportement humain et accélérer les possibilités d’automatisation… »