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Low-Code, no-code… Ne rêvons pas trop !
Croissance du low-code de 23% en 2021, pronostique Gartner. Si l’explosion du développement à distance a stimulé l’adoption du low-code, mieux vaut rester prudent
«Les conséquences économiques de la pandémie de COVID-19 ont validé la proposition de valeur du low-code, estime Fabrizio Biscotti, VP Analyst, Gartner. Les fonctionnalités low-code qui prennent en charge la fonction de travail à distance, telles que les formulaires numériques et l’automatisation du flux de travail, seront proposées avec une tarification plus élastique puisqu’elles seront nécessaires pour faire fonctionner les lumières.» A entendre Gartner, le low-code devrait croitre de 23 % au cours de cette année malgré les efforts continus d’optimisation des coûts.
Low-code, no-code… La tentation est grande. Le premier avantage que l’on associe au no-code est qu’il nécessite peu de compétences techniques. Cela signifie qu’avec le no-code il est possible de créer une solution sans faire appel à un développeur IT. Toutefois, il faudra paramétrer des modules. De là, une probable intégration d’une partie de code pour pallier aux lacunes de l’outil. C’est pourquoi le low-code est souvent plus intéressant que le no-code. Les plateformes low-code sont souvent utilisées par les entreprises pour la création d’applications métier par exemple.
Les développeurs ainsi que les non-initiés peuvent désormais utiliser ces plateformes pour créer des applications, des formulaires… Elles permettent de bénéficier de structures et de parties de code déjà existants. Cela peut engendrer un gain de temps considérable en termes de développement.
Gare au côté… magique
Gartner analyse de manière juste la situation. A savoir l’accélération de l’activité numérique qui met la pression sur les responsables IT pour qu’ils augmentent considérablement la vitesse de livraison des applications et le temps de création de valeur.
Mais gare aux dérives. Il ne faut pas se laisser éblouir par le côté magique de ce type de développement. L’arrivée des architectures cloud, la multiplication des logiciels disponibles en mode hébergé et l’amélioration des outils jouent un rôle dans l’adoption du low code. Aujourd’hui, il est plus facile de s’interfacer avec les applications existantes. Avec des plates-formes comme Azure de Microsoft ou AWS, il est simple de construire un service et de le mettre à disposition via une API.
Le low-code… pour tout le monde ?
Une question fondamentale reste sans réponse précise : peut-on laisser la main aux services métiers ? Les avis sont partagés. Il est possible de laisser des profils métiers réaliser des développements, cela dépend du type d’application. Mais quand il s’agit de la transformation digitale d’une banque, comment se passer de la direction IT ? C’est intéressant de réduire le nombre de lignes de code, mais le plus important, c’est de choisir des outils qui vont permettre de faire collaborer les développeurs et les profils métiers ou «citizen developpers».
Le poids du non-IT
Chacun doit tenir son rôle. Il faut donc définir les parties qui seront développées graphiquement et celles pour lesquelles il faut coder. Pour réaliser une interface entre un ERP et un CRM pour effectuer des consultations simples, il n’y a aucun problème à faire appel à une application de développement graphique. Pas pour une application critique !
Toujours est-il que Gartner prévoit que 41 % des employés non-IT personnaliseront ou créeront des solutions de données ou de technologie. A croire ses analystes, en 2025, la moitié de tous les nouveaux clients low-code proviendront d’acheteurs professionnels qui ne font pas partie de l’organisation IT…