Pas de licence pour opérer dans le secteur des crypto-actifs.

La FSMA n’a toujours pas désigné de responsable pour appliquer le règlement européen MiCA (Markets in Crypto-Assets Regulation) pourtant essentiel, qui entre en vigueur… le 30 décembre ! La Belgique a pourtant une opportunité unique de se positionner comme la porte d’entrée pour la finance numérique en Europe.

Nos politiques sont-ils en train de laisser passer l’opportunité des crypto-actifs ? C’est le risque que soulève la centaine de signataires dans une carte blanche appelant au réveil de nos autorités. De fait, pas de fumée blanche du côté de la FSMA. Toujours pas de responsable pour appliquer le règlement européen MiCA. Le secteur est figé.

« Les investisseurs naviguent dans l’incertitude, avec un flou total sur la taxation des plus-values, ce qui freine le rapatriement des fonds dans notre économie réelle, regrette Harold Kinet, Web3 & Blockchain Specialist, Co-Founder de BE Blockchain et de WalChain. Tout cela pousse nos entrepreneurs et investisseurs à s’exiler, un paradoxe insoutenable à l’heure où notre pays fait face à des défis budgétaires majeurs ! »

Partout le mouvement s’accélère, sauf en Belgique

La Belgique reste spectatrice. Et c’est là tout le problème. Souvent appelé « or numérique », le bitcoin est de plus en plus perçu comme une réserve de valeur offrant une protection contre l’inflation et la dévalorisation des monnaies fiduciaires. Le succès fulgurant des ETF Bitcoin approuvés en janvier 2024, atteignant 100 milliards USD en moins d’un an, laisse présager qu’ils rattraperont bientôt les ETF Or, qui culminent à 250 milliards USD… après 20 ans d’existence, nous rappelle la carte blanche.

Les temps changent, le mouvement s’accélère. Les fonds de pension et les institutions financières commencent à considérer le BTC non plus seulement comme un investissement spéculatif, mais comme un actif stratégique dans un portefeuille diversifié.

Un bilan, aujourd’hui, plutôt négatif

Malgré des années de procédures, aucune entreprise n’a obtenu de licence en Belgique pour opérer dans ce secteur. Les investisseurs naviguent dans l’incertitude, avec un flou total sur la taxation des plus-values, ce qui freine le rapatriement des fonds dans l’économie réelle.

« Donnez-nous les moyens de réussir ici, en Belgique, peut-on lire en conclusion de la carte banche. Nous voulons créer, innover et générer de la valeur dans notre propre pays. Mais pour cela, nous avons besoin d’un cadre juridique et fiscal clair et efficace. Il est temps de sortir de l’immobilisme, de dépasser les critiques et caricatures infondées propagées par des personnes qui n’ont jamais étudié sérieusement le sujet et d’offrir à nos entreprises les outils nécessaires pour rivaliser avec leurs homologues européens et mondiaux. »