Des dépassements budgétaires importants dans 40% des cas
Plus cher en temps, plus cher en argent. Une étude du cabinet Horváth montre que de nombreuses entreprises négligent de planifier la migration. Dont coût, en temps et en argent.
La migration vers SAP S/4HANA prend en moyenne 30 % de temps supplémentaire par rapport aux prévisions. C’est le résultat d’une étude récente du cabinet de conseil en management Horváth. Plus de 32 % des 200 organisations interrogées ont signalé des écarts très importants. Et 27 % des écarts significatifs lors de la migration logicielle. Enfin, seulement 10 % des transformations réalisées ont respecté les délais.
Le temps presse. Le support standard de SAP ERP prendra fin en 2027, tandis que le support étendu se poursuivra jusqu’à fin 2030. Seuls les utilisateurs disposant d’environnements système SAP très vastes et complexes auront jusqu’en 2033 pour migrer entièrement vers le cloud via un nouvel abonnement. Outre un prix plus élevé que S4/HANA, le passage à l’édition privée de SAP ERP, qui ne prend en charge que les bases de données HANA, est requis.
Ressources sous-estimées
Le voyage est difficile. Environ 24 % des entreprises ont largement dépassé leurs prévisions financières lors de la migration vers S4/HANA. Qui plus est, malgré les dépassements de temps et de budget, le résultat n’a pas été à la hauteur des attentes dans près de deux entreprises sur trois. En cause : l’élargissement du périmètre du projet, une gestion de projet défaillante et des phases de test et de migration des données sous-estimées. Horváth constate aussi un manque de prise de décision.
« La complexité des projets et les ressources nécessaires sont sous-estimées, tandis que les compétences organisationnelles sont surestimées, résume le cabinet de conseil dans son étude. HorváthCe décalage entraîne d’énormes écarts entre les prévisions et les résultats. De plus, les entreprises manquent de priorisation des objectifs et des exigences. »