NetApp, désormais seul «pure player» du stockage
NetApp, désormais seul grand acteur exclusivement spécialisé dans le stockage, voit le matériel se «commoditiser». Son avenir passera par le logiciel, notamment via SolidFire.
Avec le rachat d’EMC par Dell Technologies, NetApp apparaît aujourd’hui -hormis les start-up- comme l’unique «pure player» du marché du stockage. «Un marché qui change puisqu’il devient un marché de commodité», précise d’emblée Sven Schoenaerts, Managing Director, NetApp Benelux. Et qui se transforme. L’avenir de NetApp passera par SolidFire, spécialiste du all-flash. Avec SolidFire, NetApp est en mesure d’accompagner les nouveaux projets des clients dans le domaine du VDI, du DevOps et des projets en mode 2. En un an et en comptant les baies SolidFire, NetApp a ainsi vendu plus de 415 Po de flash. «La croissance du stockage all-flash oscille désormais entre 30 et à 35% dans le Benelux», relève Sven Schoenaerts. Qui précise encore que «si, aujourd’hui, le flash est toujours plus coûteux que le disque classique exprimé en Go, l’overhead est sensiblement inférieur, ce qui donne un coût effectif très avantageux, d’autant que les performances sont nettement supérieures.» Reste que le bon vieux disque n’est pas encore prêt à disparaître, notamment pour l’archivage et la sauvegarde.
Arrivé plutôt tardivement sur le marché du flash, NetApp a compblé son retard. Dernière annonce en date, l’A700 dans la gamme AFF (All Flash FAS) offrant une puissance SPC-1 de 2,4 millions d’IOPS (input/output per second) pour un temps de réponse moyen de 0,06 ms. La baie supporte jusqu’à 15 To de disques SSD, avec connectivité Fibre Channel de 32 Gbit/s et Ethernet de 40 Gbit/s. Autres spécificités : une consommation électrique réduite par 11, un encombrement de 19 fois inférieur et des coûts de support diminués de 67%, selon le constructeur. Ajoutons que l’A700 s’intègre avec les clouds d’AWS, IBM et Azure pour citer les principaux. Globalement, NetApp garantit des économies de stockage pouvant aller jusqu’à cinq fois selon la charge de travail.
«Les données sont la nouvelle monnaie», estime encore le boss Benelux de NetApp. Surtout avec l’avènement de l’économie numérique. Des données qu’il faut toujours plus échanger, traiter en temps réel et analyser pour en extraire de l’information. D’où l’émergence du cloud qui permet de stocker des volumes de données toujours plus gigantesques à moindre coût, mais surtout d’offrir une extrême flexibilité. De même, les infrastructures hyperconvergées offrent de nombreux avantages en termes de facilité d’installation et de gestion, ainsi que d’évolutivité.
Par ailleurs, NetApp investit massivement dans les logiciels, notamment de gestion des données, surtout face à la percée des clouds publics. «C’est à ce niveau que réside notre véritable valeur ajoutée. Au Benelux, le stockage reste encore largement sur site, mais notre logiciel Data Fabric permet une gestion des données où qu’elles se trouvent, on-premise ou dans un cloud hybride ou public. Grâce à des API ouvertes, nous offrons au client un maximum de flexibilité dans le choix de son infrastructure de stockage», souligne encore Sven Schoenaerts. Et si le cloud n’est sans doute pas la panacée, notamment pour l’internet des objets où le stockage et le traitement doivent se trouver au plus près des équipements qui génèrent les données pour éviter les problèmes de vitesse et de coût des réseaux, «pour les développements et les tests, de même que lorsque l’on est une start-up, il serait totalement absurde de ne pas vouloir utiliser le cloud.»