35 000 entreprises utilisent désormais le cloud d’Oracle (décliné en SaaS, PaaS et Iaas) et 70% de ces clients sont de nouvelles références pour l’éditeur. A la veille de l’ouverture des portes de OpenWorld 2015, Oracle annonçait aussi que plus de 1300 clients (dont plus de 300 déjà en production) ont choisi Oracle ERP Cloud au cours des derniers mois… Pour un fournisseur qui a construit son empire sur les ventes de licences et le support, cette mutation représente une énorme transformation.
Le nouvel Oracle, tel qu’il s’est présenté à OpenWorld 2015, se compare davantage à Workday et Salesforce et propose AWS et Microsoft comme des plateformes vers lesquelles les applications développées pour son socle cloud peuvent -aussi- être déployées. SAP et IBM ne seraient plus ses concurrents… C’est faire peu cas d’IBM SoftLayer et, surtout, de SAP, en train de gagner son pari sur le cloud. Là où le premier est fort dans l’IaaS (Infrastructure-as-a-Service) et le second dans le SaaS (Software-as-a-Service), Oracle entend assurer sa suprématie sur les trois segments du cloud : l’infrastructure, la plateforme et les applications avec, pour cette troisième partie, une gamme de solutions beaucoup plus étendue que tout autre éditeur. Et d’insister sur le fait que que ses solutions on-premise et cloud reposent sur le même socle technologique et que les transferts d’un mode à l’autre.
Et les nouveaux services se multiplient. Sur la partie IaaS, les nouveautés couvrent le stockage, avec des services d’archivage complétant le stockage objet déjà disponible depuis un an, et le compute, avec le renforcement des capacités évolutives (elastic compute) sous Linux et Windows, ainsi que le support de Docker.
Sur l’exploitation de machines virtuelles, le cloud d’Oracle propose désormais deux modes pour bénéficier de ressources évolutives. A côté des déploiements s’effectuant dans des espaces partagés, les entreprises souhaitant être isolées des autres clients peuvent acheter des ressources de traitement dédiées avec des racks de serveurs évolutifs mono-tenants. En complément, les systèmes intégrés Exadata, optimisés pour l’exploitation des bases de données Oracle, et l’appliance Big Data sont désormais disponibles sous la forme d’un service facturé sur la base d’un abonnement.
Du côté du PaaS, huit services ont été ajoutés cette année. Sur la partie gestion de données, les clients peuvent installer la base d’Oracle, à la fois sur l’espace de compute et sur le service Exadata, en bénéficiant maintenant des fonctionnalités Real Application Cluster (RAC), Data Guard et du in-memory. Un service de base NoSQL est également apporté. L’ensemble peut être géré à partir d’une instance du logiciel d’administration Enterprise Manager installé dans le cloud ou bien sur site.
Oracle opère actuellement 19 data centers à travers le monde, dont 3 au Royaume-Uni et 4 en Europe continentale. Sur le mois de septembre, le cloud d’Oracle a enregistré 34 milliards de transactions par jour, plus de 35 000 tenants et plus de 30 millions d’utilisateurs actifs par jour…