Oracle transforme ses clients… et se transforme. «Nous vendons désormais du service», insiste Jan Ronsse, Managing Director of Oracle Belgium and Luxembourg
Les défis de toute organisation moderne sont connus : optimisation de la gestion et des coûts, augmentation des ventes, stimulation de l’innovation et, surtout, transformation et mise en place de nouveaux modèles organisationnels. «Un client comme l’ANMC [Alliance Nationale des Mutualités Chrétiennes] a développé une approche ‘stagile’ pour ‘stable’ et ‘agile’ en offrant désormais son application de soins de santé dans le cloud», note Jan Ronsse, Managing Director of Oracle Belgium and Luxembourg
Le cloud, précisément, est au centre de la stratégie de toute organisation. «Nous aidons nos clients à migrer progressivement de l »on-premises’ vers le cloud en leur proposant les mêmes technologies. Ainsi, nos applications en HR et en customer experience sont désormais totalement dans le cloud et nous poussons notre ERP dans le cloud depuis deux ans déjà. Désormais, nous allons déployer la supply chain et le manufacturing également dans le cloud», précise Franky Geldhof, Benelux Solutions Consultancy Leader, Oracle.
Bref, le cloud -qu’il soit privé, hybride ou public- représente l’approche privilégiée par Oracle. Une évolution qui impose de profonds bouleversements en interne puisque la société a historiquement fondé son modèle sur la vente (récurrente) de licences. «Les clients estiment parfois qu’ils paient trop en coûts de maintenance et de licence, ce qui nous pose un problème d’image. Or le cloud leur permet de changer plus rapidement de fournisseur et de technologie« , reconnaît encore Jan Ronsse. Pourtant, nous investissons 5,3 milliards USD par an en R&D afin de mettre en place une structure ‘service-driven’ et être davantage orienté clients dans le cadre d’un partenariat à long terme.»
Du coup, également, la concurrence devient différente. «SAP is nowhere in the cloud», avait déclaré en son temps Larry Ellison, CEO d’Oracle, toujours friand de phrases choc. Reste que, clairement, l’opposition vient moins des IBM et autres SAP que des Salesforce en relation client, Workday en HR ou encore Dassault dans l’industrie par exemple, sans oublier Amazon et Google notamment dans l’IaaS et le PaaS puisqu’Oracle construit également ses propres datacenters.
Mais les délais d’implémentation sont aussi différents. «Autrefois, il nous fallait deux ans et demi pour développer une nouvelle version et encore deux ans et demi avant que le client soit en production. Aujourd’hui, une nouvelle il suffit de six mois pour lancer une nouvelle version dans le cloud, disponible pour l’ensemble des clients», note encore Franky Geldhof qui insiste sur la volonté des entreprises de «standardiser toujours plus leurs processus» et de «remplacer leurs processus construits en Excel et Word.»
«Nous devenons ainsi la plus grande startup au monde», souligne encore Jan Ronsse qui évoque les récents contrats avec Proximus, Infrabel, Eandis, Belfius, Swift, Telenet et Base ou encore la Commission européenne.