Les entreprises sont en quête d’alternatives rentables, flexibles et transparentes !

Abandonner Oracle Java ? La tendance se confirme depuis le changement de modèle tarifaire imposé par Oracle en 2023. L’open source serait privilégié.

Java encore, Java toujours. Bien que… Selon 70 % des 2.000 professionnels IT interrogés par Dimensional Research pour Azul, plus de la moitié de leurs applications sont construites avec Java ou s’exécutent sur une machine virtuelle Java (JVM). En même temps, nous apprend le Azul 2025 State of Java Survey & Report, le pourcentage d’organisations envisageant des alternatives à Oracle Java a considérablement augmenté, passant de 72 % en 2023 à 88 % aujourd’hui.

En cause, la décision d’Oracle en 2023 de mettre en œuvre un modèle de tarification en fonction du nombre total d’employés et de sous-traitants plutôt que sur base de l’utilisation du langage de programmation. Deux ans plus tard, les inquiétudes restent vives. 82 % des utilisateurs d’Oracle Java ont exprimé leur malaise face à son modèle de coût, soit le même pourcentage que celui rapporté dans l’édition de 2023.

Les utilisateurs mettent en avant le coût (42 %), la préférence pour l’open source (40 %), les tactiques de vente d’Oracle (37 %), l’incertitude créée par les changements continus de prix et de licences (36 %) et les politiques Oracle restrictives (33 %). Autant de signes qui ne trompent pas. Les entreprises sont en quête d’alternatives rentables, flexibles et transparentes !

Des coûts trop élevés

Près des deux tiers des entreprises indiquent que les charges de travail Java représentent plus de 50 % de leurs coûts de calcul dans le cloud. Signe évident d’une allocation inefficace des ressources, 71 % des entreprises ont plus de 20 % de capacité de calcul dans le cloud inutilisée pour laquelle elles paient !

Les entreprises réagissent en prenant des mesures pour mieux aligner leurs investissements dans le cloud sur l’utilisation réelle, notamment en tirant parti d’instances et de processeurs de calcul plus récents et plus efficaces (35 %) et en utilisant un JDK hautes performances (24 %). Parmi celles qui utilisent un JDK hautes performances, les deux principales raisons citées étaient « l’amélioration des performances des applications » et « l’optimisation des coûts de calcul dans le cloud ».

Pertinence, malgré tout

Les technologies émergentes façonnent également l’avenir de Java, avec plus de 50 % des développeurs déclarant qu’ils utilisent Java pour les applications d’IA et d’apprentissage automatique.

Malgré la domination de Python dans l’IA, les résultats indiquent que Java reste pertinent, notamment en raison de son intégration évolutive avec les bibliothèques GPU et de l’amélioration de l’efficacité de la formation et de l’inférence des modèles d’IA.

Malheureusement, les charges de travail liées à l’IA devraient entraîner de nouvelles augmentations des dépenses liées au cloud, faisant de l’optimisation des performances une priorité.