La moitié des travailleurs belges se rendent plus souvent au bureau pour réduire leurs frais d’énergie à domicile… alors que les employeurs poussent leurs salariés à travailler à domicile !

42 % des employeurs belges encouragent leurs salariés à travailler à domicile pour comprimer les coûts énergétiques des bureaux. Dans le même temps, 49 % des salariés belges déclarent que si leur employeur n’adapte pas sa politique en matière de frais à la hausse de l’inflation, ils passeront plus de temps au bureau pour réduire leur consommation d’énergie à domicile !

Alors que les inquiétudes relatives aux finances personnelles augmentent dans toute l’Europe, les tensions entre les entreprises et les travailleurs s’intensifient, puisque tant les employeurs que les salariés s’attachent à réduire leurs coûts respectifs. Pourtant, selon l’enquête de SAP Concur, les employeurs font part de leur soutien : 44 % des travailleurs belges ont déclaré que leur employeur avait effectué un versement unique pour les aider à faire face aux coûts plus élevés liés à l’inflation.

De l’importance des frais

« Les frais jouent un rôle sous-estimé dans l’engagement des travailleurs : ils révèlent que les entreprises valorisent leurs travailleurs et sont prêtes à se soucier de leur bien-être », estime Pino Spadaro, Head of SAP Concur Benelux. Pour 58 % des travailleurs, une allocation unique pour compenser la cherté de la vie serait utile. 31 % confient que des chèques-carburant ou une possibilité d’indemniser les trajets domicile-travail seraient les bienvenus.

Par ailleurs, l’enquête de SAP Concur révèle que le retard du remboursement de frais constitue une menace pour les finances personnelles des travailleurs. Des processus financiers difficiles peuvent miner le bien-être financier des salariés. Nombreuses sont les entreprises qui ne procèdent pas aux ajustements nécessaires pour y remédier. « À la lumière de la crise des frais, il est encore plus important pour les entreprises de remettre en question les politiques de travail hybride et les processus de gestion des frais existants, poursuit Pino Sparado. Des politiques et des processus qui n’étaient peut-être pas idéaux, mais largement acceptés, peuvent désormais devenir problématiques pour l’expérience des travailleurs. »

Gare au mécontentement des travailleurs

L’enquête a ainsi montré que 60 % des travailleurs craignent que les retards de remboursement des frais n’affectent leurs finances personnelles. Les décideurs financiers et HR adhèrent en partie à ce point de vue : 30 % d’entre eux affirment que la situation économique actuelle pourrait entraîner des retards dans le remboursement des frais des travailleurs, ce qui les empêcherait de joindre les deux bouts. De même, 46 % des travailleurs indiquent que le remboursement des frais est si difficile et/ou si long qu’ils ne prennent pas en compte des petits montants. Enfin, 66 % craignent de subir des pertes financières en raison de remboursements de frais non réclamés (par exemple, reçus manquants, oubli de soumettre des pièces justificatives en temps et en heure).

Judicieusement, SAP Concur rappelle que la politique en matière de frais peut contribuer à la satisfaction des travailleurs en période de crise des frais, mais peu d’entreprises l’adaptent. 26 % des décideurs HR et financiers indiquent que le mécontentement des travailleurs pourrait croître en l’absence d’adaptation de la politique des frais à l’inflation.