Tout le monde parle de mobilité, mais à peine 44% des entreprises ayant répondu à l’enquête de la Karel de Grote-Hogeschool (panel: 213 entreprises belges de toutes tailles) pour le compte de Delaware Digital disposent d’un site internet optimisé, alors qu’elles disent être parfaitement conscientes de l’importance des solutions mobiles. Et si trois entreprises interrogées sur quatre (76%) ont au moins un compte sur les médias sociaux, à peine 28% d’entre elles dialoguent effectivement avec le client…
Triste bilan pour la première étude belge menée à une telle échelle sur la maturité digitale sous tous ses aspects. «La digitalisation nous ramène au cœur même de la vente et du marketing, où l’expérience client occupe une place centrale, observe Olivier Verberckmoes, Partner, Delaware Digital. Comprendre le client, le satisfaire, le motiver et le servir sont autant de manières de devancer la concurrence. C’est là que peut intervenir la technologie sous de nombreuses formes. Les entreprises qui réussissent à l’utiliser pour la mettre au service du consommateur en la combinant avec la bonne culture, sont les gagnants de demain.»
Beaucoup de chemin, encore, à parcourir
Le manque de ressources s’avère être un point crucial: seules 5% des entreprises interrogées ont un community manager et à peine 10% des participants à l’enquête ont un département digital au sein de leur entreprise. L’importance du digital est toutefois clairement perçue: 90% des participants sont convaincus du fait que leurs activités digitales vont augmenter dans les deux années à venir…
Selon la Karel de Grote-Hogeschool, près de 62% des entreprises belges entrent dans la catégorie «Retardataires digitaux», sociétés qui n’ont encore pris que peu d’initiatives digitales. Les petites entreprises entrent pour la plupart dans cette catégorie ou dans la catégorie «Opérateurs digitaux», sociétés qui ont déjà franchi une série d’étapes prudentes dans le domaine. Les «Militants digitaux» sont de grandes ou de petites entreprises qui ont pris avec enthousiasme le train du digital, mais dont la vision n’est pas encore au point. Les 13% de «Leaders digitaux» sont plutôt de grandes entreprises. Elles demeurent toutefois aussi quelque peu frileuses.
Frilosité chez les grandes et petites entreprises
Tant les grands que les petits acteurs ont peur du défi technologique et s’interrogent sur des aspects tels que la sécurité, la vie privée et les spams. Ces entreprises craignent également de perdre le contact physique avec leurs clients dans l’économie digitale. «Nous présumons que beaucoup d’entreprises attendent en observant ce que fait la concurrence dans leur secteur. Tant que leurs concurrents ne bougent pas et n’innovent pas, elles font de même», dit encore Olivier Verberckmoes.
Force de frappe réduite
Les résultats confirment l’expérience de Delaware Digital: «Nous voyons chaque jour comment les entreprises belges vivent le tsunami digital. Beaucoup d’entre elles ont des doutes et se posent des questions. Celles qui traînent les pieds perdent de leur force de frappe. Si tout notre pays prend du retard, c’est même l’ensemble de notre économie qui subit un impact négatif. Avec cette étude, nous avons voulu apporter des éléments destinés à permettre une réflexion critique sur la maturité digitale et la manière de préparer l’avenir. Le moment est venu de procéder à une réflexion globale et d’entamer la transition.»