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Python, Java, C et C++ bientôt détrônés ?
Python, éternel premier langage ? Pas sûr. L’essor du low-code et du no-code pourrait changer fondamentalement et sans doute brutalement le classement actuel.
Python, Java, C et C++ sont les quatre premiers langages de l’index TIOBE depuis un certain temps déjà. Ils sont loin devant les autres, et l’écart semble ne faire que croître. L’année dernière, ces quatre langages avaient une part de marché de 40 % ; cette année la part est même de 55 %. C’est clair : il n’y a pas beaucoup de place pour la concurrence, du moins pour le moment.
Le principal concurrent de Java, C#, perd du terrain, tandis que les concurrents de Python, R et Ruby, se stabilisent plus ou moins. Cependant, pour C et C++, une petite menace se profile à l’horizon : le langage de programmation Rust. Rust a réintégré le top 20 avec une part de marché de… 0,70 %. C’est peu. Mais tout peut changer, estime TIOBE. Rust se concentre sur les performances et la sécurité. L’une des raisons de la popularité croissante de Rust est que Google a commencé à programmer des parties de bas niveau d’Android dans le langage Rust.
Low-code et no-code pourraient rapidement changer la donne
Après le peloton de tête des langages polyvalents, viennent des langages associés à des usages plus spécifiques -SQL et NoSQL pour les bases de données, HTML, CSS ou JavaScript pour l’hypertexte- et ceux plus récents et particulièrement recommandés par certains systèmes d’exploitation pour coder des applications natives, comme le Kotlin pour Android.
Ce classement pourrait évoluer rapidement, poussé par les enjeux de la transition écologique. Le low-code a toute sa place dans la quête de solutions moins énergivores. A l’opposé, Python est de plus en plus pointé du doigt comme grand consommateur de ressources…
Alors que les entreprises se tournent vers l’automatisation comme moyen de créer et de déployer rapidement de nouvelles applications et de nouveaux services numériques, les outils à faible code et sans code joueront un rôle fondamental pour façonner l’avenir. Selon une prévision Gartner, d’ici 2025, 70 % des nouvelles applications développées par les entreprises seront basées sur des outils low-code ou no-code, contre moins de 25 % en 2020. Une grande partie de ce travail sera effectuée par « les développeurs citoyens » -des employés qui créent des applications professionnelles pour eux-mêmes et pour d’autres utilisateurs à l’aide d’outils à faible code, mais qui n’ont pas de formation formelle en programmation informatique.
Durabilité, le nouvel argument
L’essor du low-code et du no-code contribuera également à démocratiser davantage les emplois technologiques, créant ainsi davantage d’opportunités pour les personnes talentueuses issues de milieux non technologiques ou non universitaires. Une enquête réalisée en 2022 par les plateformes de recrutement de développeurs CoderPad et CodinGame a révélé que 81 % des recruteurs technologiques embauchent désormais facilement à partir de profils de candidats « sans diplôme ».
Ceci noté, le nouvel argument tient à la durabilité. Neutralité carbone, mise en œuvre des politiques RSE ou encore conformité à l’évolution de la réglementation, autant de points aujourd’hui mis en avant par les éditeurs. Pour Appian, « le low-code peut aider les entreprises à améliorer leurs RSE en intégrant rapidement les sources de données liées au RSE, en s’adaptant à la réglementation en constante évolution, en assurant la visibilité, le contrôle et l’audibilité, et en intégrant les indicateurs RSE dans les processus opérationnels ».
Python est utilisé pour une grande variété de scénarios : création d’applications Web, analyse de données et automatisation. Ce langage de programmation est incroyablement populaire parmi les débutants et les professionnels.