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Quality Assurance, d’une contrainte à une opportunité
Basculement significatif vers une approche plus orchestrée de la Quality Assurance ! Capgemini, Sogeti et MicroFocus parlent de maturité. Enfin !
La Quality Assurance progresse. DevOps et Agile sont passés par là. Leur adoption a contribué à faire du test logiciel et du contrôle qualité une activité totalement intégrée au développement.
Ce faisant, les questions autour de l’allocation de budget pour les tests n’ont plus de sens. Au point que le chapitre traditionnellement dédié à ces questions a disparu de l’édition 2021 du World Quality Report élaboré par Capgemini, Sogeti et MicroFocus. Cette dernière édition s’appuie sur les avis de 1.750 CIO (32 pays, 10 secteurs d’activité). Elle fait état d’un basculement significatif vers une approche plus orchestrée de la Quality Assurance.
Maturité et bonnes pratiques
Le rapport montre que les attentes sont, en général, plus réalistes. Les domaines clés de la stratégie informatique tels que l’amélioration de l’expérience client (63 %), le renforcement de la sécurité (62 %), la réactivité aux demandes commerciales (61 %) et la haute qualité des solutions logicielles (61 %) pèsent d’un poids égal selon les répondants. Par ailleurs, les objectifs des répondants en matière de tests et d’assurance qualité sont également équilibrés. Soit : agir en tant que gardiens de la qualité, atteindre rapidement la qualité. Et, détaille le rapport, « favoriser la qualité au sein de l’équipe, se concentrer sur les résultats commerciaux et améliorer l’expérience client. »
Parallèlement, l’importance de la pile technologique pour implémenter le DevOps avec succès a perdu de son importance. 49 % seulement des répondants la placent en tête cette année. Ils étaient 65 % en 2020.
L’étude montre que les entreprises ont aussi gagné en maturité et adopté les bonnes pratiques. 55 % des entreprises interrogées ont des outils de management des données de tests (contre 47 % en 2020). 55 % sont conformes aux règlements comme le GDPR dans leurs pratiques de tests et sur leurs données de tests (contre 45 % en 2020). 54 % travaillent en test sur des copies des données de production (contre 46 % en 2020)…
Les attentes de l’AI et du ML sont élevées
Les organisations souhaitent de plus en plus mettre les techniques d’AI et de ML au service de leurs programmes d’assurance qualité. L’appétence pour ces technologies cognitives procède d’une recherche d’agilité et une approche des tests mieux orchestrée. Le rapport révèle que près de la moitié des personnes interrogées (48 %) disposent d’un référentiel prêt à l’emploi des données d’exécution des tests requises par les plateformes d’AI et d’apprentissage machine (ML). Une proportion un peu moindre (42 %) déclare que les responsables d’entreprise font confiance aux renseignements fournis par ces plateformes. Et 46 % affirment que leur organisation est prête à agir sur la base des renseignements fournis par la plateforme d’AI/ML.
Dans l’ensemble, « la confiance dans l’AI dans l’assurance qualité est élevée, estiment les chercheurs, les plans sont solides, et les compétences et les boîtes à outils sont développées pour mettre les techniques d’AI et de ML à bon escient dans leurs programmes d’assurance qualité ». Mais, malgré cela, l’AI dans l’assurance qualité n’a pas encore atteint un point de maturité. Selon le rapport, il existe un besoin croissant de compétences en matière de stratégie et de conception de tests pour l’AI, ce qui indique que les organisations commencent à comprendre la complexité de l’AI, les défis à relever pour en tirer parti, et les difficultés à tester l’AI elle-même.
Favoriser l’activité commerciale de l’entreprise
L’adoption d’Agile et de DevOps dans l’assurance qualité et les tests est une tendance continue. Le rapport révèle un réalignement significatif des facteurs que les répondants considèrent comme les plus importants pour une adoption réussie de DevOps. Plus de la moitié (52 %) des répondants citent l’activité commerciale de l’entreprise comme le facteur le plus important. C’est un bond de 11 points par rapport à l’année dernière.
En revanche, la pile technologique a perdu de son importance. Seulement 49 % des répondants la placent en tête cette année, contre 65 % en 2020. Mais, estime le rapport, le manque d’expertise professionnelle en matière de tests dans les équipes agiles reste un défi. « Alors que les frontières s’estompent entre le développement de logiciels et les équipes de test, les organisations doivent se concentrer sur la collaboration et la montée en compétence de tous les employés responsables de la qualité », conseillent les rédacteurs du rapport.
Améliore l’efficacité dans l’industrie
Dans l’industrie intelligente, le rapport note que les organisations sont désireuses d’avancer ou de réaliser leur transformation numérique. Selon les répondants, les principaux moteurs de l’industrie du futur, dite intelligente, comprennent l’amélioration de l’efficacité (47 %), l’augmentation de la qualité (46 %), une meilleure agilité et flexibilité (44 %), et une meilleure expérience client (43 %). Une proportion non négligeable de 42 % des personnes interrogées a également indiqué qu’elle prévoyait de mettre à niveau les laboratoires d’essai existants en les dotant de capacités en matière de 5G, d’IoT, d’AI et de systèmes autonomes afin de faciliter cette évolution.
« Cela nécessite des investissements importants, précise encore le rapport. Les organisations doivent se concentrer sur l’investissement dans les produits et services. Ceux-ci apporteront le plus de valeur dans le plus court laps de temps, ainsi que dans les personnes. »