Raizers : crowdfunding à dimension européenne. A Bruxelles
Raizers veut imposer ce nouveau modèle de récolte de capitaux. Après des débuts en France et en Suisse, la plateforme de crowdfunding s’étend en Belgique et au Luxembourg.
Raizers vise une dimension européenne, ce qui n’est guère facile compte tenu des réglementations nationales. Après Paris et Genève, la start-up ou ouvert un bureau à Bruxelles qui dessert aussi Luxembourg. Démarrage rapide. Et remarqué. En septembre denier, Raizers emportait l’Eureka Award 2016 du salon Innova Brussels.
«Nous proposons deux types d’investissements, explique Johann Domas-Conzemius, responsable du développement en Belgique et au Luxembourg. Soit la prise de participations dans le capital de la start-up sous forme d’actions, ce qui actuellement représente 95% de notre activité, soit le prêt obligataire si la société est déjà sur les rails.»
La société a été créée en 2014 par le français Grégoire Linder et le suisse Maxime Pallain; la plateforme a été mise en ligne en janvier 2015. L’ambition des deux fondateurs était d’apporter des solutions d’investissement nouvelles et pertinentes permettant à chacun d’épargner et de diversifier son patrimoine. Par rapport aux plates-formes concurrentes, Raizers mise sur sa présence dans quatre pays, soit un positionnement stratégique très intéressant puisque la raison principale lorsqu’une start-up souhaite lever des fonds réside dans le souhait de s’internationaliser.
Raizers ne s’est pas fixé de limites au niveau des secteurs à promouvoir, mais constate que ce sont les projets «business to consumer» qui sont les plus populaires. Actuellement, la répartition est de 40% dans l’innovation et es fintech, 30% dans le luxe et 30% dans l’immobilier.
«Nous limitons par contre la gestion à cinq, six projets simultanément», poursuit le responsable du bureau bruxellois. Le travail en amont n’en reste pas moins important. Pour 30 projets, l’entreprise a analysé 1600 dossiers. La sélection est draconienne.
La palette d’intervention de Raizers concerne des appels de fonds de 50.000 EUR à 1.000.000 EUR. Avec une moyenne qui tourne actuellement entre 150.000 et 300.000 EUR. «En Belgique et au Luxembourg, nous tournerons plutôt entre 50.000 et 300.000 EUR. Nous voulons pouvoir accompagner correctement les projets du début à la fin», poursuit Johann Domas-Conzemius.
Quant au schéma de rémunération de la société, le ticket de départ – lorsque le projet est sélectionné – est de 5.000 euros, une somme destinée à couvrir notamment l’audit et la communication. Une fois le capital récolté, Raizers s’octroie alors une commission de 10% (moins les 5.000 euros). Un pourcentage dégressif selon le montant.
L’objectif est de proposer une solution alternative aux résidents européens afin de mieux gérer leur épargne et leur permettre de diversifier leur patrimoine. Et Johann Domas-Conzemius de conclure : «Nous revendiquons aujourd’hui 30 % d’investisseurs étrangers sur chacune de nos levées de fonds et comptons aujourd’hui 80 nationalités présentes sur la plateforme !»
