Red Hat dans l’escarcelle d’IBM, toujours plus «cloud»
Red Hat, le numéro un mondial de l’«open source» chez IBM pour 34 milliards USD, la plus grosse acquisition jamais réalisée par «Big Blue». Un signe…
Red Hat chez IBM, un rapprochement logique. Les deux groupes se connaissent déjà bien et travaillent sur des projets communs depuis plus de dix-sept ans. En mai dernier, ils avaient annoncé qu’ils collaboraient dans le domaine du cloud hybride, le nouveau cheval de bataille de «Big Blue»…
IBM aurait été le premier supporteur de Linux, collaborant avec Red Hat pour aider au développement et à la croissance de Linux de niveau entreprise. Et plus récemment au mois de mai, les deux entreprises ont encore renforcé leurs liens en annonçant la conclusion d’un accord pour permettre à leurs clients respectifs de bénéficier de la puissance combinée des technologies des deux entreprises dans les clouds privés et publics. Pour les dirigeants des deux entreprises, c’est donc sans surprise que cette acquisition intervient, comme pour mettre le sceau à une démarche entamée depuis longtemps.
Pour IBM, «l’acquisition de Red Hat change la donne. Elle change tout sur le marché du cloud», a déclaré Virginia Rometty, la présidente de l’entreprise. Avec le potentiel de Red Hat, «IBM deviendra le premier fournisseur de cloud hybride au monde, offrant aux entreprises la seule solution de cloud ouverte afin d’exploiter pleinement le potentiel du cloud pour leurs entreprises.» De son côté, Red Hat tirera parti des technologies de cloud hybride et d’entreprise d’IBM pour étendre son portefeuille de technologies open source aux entreprises du monde entier.
La 1ère place en matière de cloud hybride
Red Hat, rappelons-le, a commencé ses activités il y a 25 ans en tant que distributeur d’une version personnalisée de Linux destinée aux serveurs qui alimentent les centres de données en entreprises. Aujourd’hui, la société serait reconnue comme le premier fournisseur mondial de solutions logicielles open source d’entreprise fonctionnant sous Linux, le cloud hybride, les conteneurs et Kubernetes.
IBM revendique désormais la 1ère place en matière de cloud hybride tout en donnant quelques gages à la communauté open source : Big Blue s’engage à «maintenir l’héritage d’innovation open source de Red Hat en poursuivant le développement de son portefeuille de technologies et en renforçant sa vaste communauté de développeurs». Dans un premier temps, Red Hat fonctionnera comme une unité distincte au sein de l’équipe Hybrid Cloud d’IBM.
Le retour d’IBM dans l’infra…
Cette transaction repositionne IBM au cœur du jeu technologique. Red Hat pourrait rapidement devenir l’OS de base des systèmes Power9 tout juste sortis et des futurs Power10 -une offre d’infrastructure complète optimisée pour des cloud privé à même d’héberger les applications critiques ou les bases in-memory.
Surtout, Red Hat est particulièrement investi dans les containers et Kubernetes, la couche open source qui permet d’orchestrer ses infrastructures virtualisées particulièrement prépondérantes dans la mise en place d’un environnement cloud natif. En début d’année, l’éditeur open source a mis la main sur CoreOS, l’un des principaux orchestrateurs open source pour container.
Reste à savoir comment réagira Microsoft. L’éditeur de Redmond est un partenaire privilégié de Red Hat sur les containers et… cherche également depuis de nombreux mois à séduire la communauté des développeurs open source. En juin dernier, Miocrosoft avait acquis -au prix ,fort également- GitHub…