Renoncer, vraiment ? 87 % des CIO interrogés prévoient de prendre leur décision en 2025. Dans son étude « VMware Acquisition Aftermath », CloudBolt tente de faire la part entre vérité et fiction.

Le choc de l’acquisition de VMware par Broadcom est encore bien présent. 46 % des CIO interrogés par Wakefiled pour le compte de CloudBolt la jugent encore extrêmement perturbatrice ! Vont-ils pour autant renoncer à VMware ? Le manque de clarté sur les prix et le packaging a souvent été avancé comme la principale motivation à envisager un départ. Ce ne serait pourtant pas la première…

Cette étude fera date. D’abord, par son audience : 300 décideurs informatiques d’entreprise de divers secteurs et d’entreprises de toutes tailles utilisant VMware interrogés. Ensuite, par sa précision : le rapport explore les préoccupations, les perturbations et les projets. Elle offre pour la première fois un aperçu de l’impact réel. « Il y a eu tellement de spéculations sur le marché ces derniers mois qu’il était temps de séparer la vérité de la fiction », commente Mark Zembal, Marketing Director, CloudBolt.

Inquiets, perturbés et attendant des hausses de prix

Les utilisateurs de VMware sont actuellement confrontés à une appréhension généralisée. Mark Zembal évoque « un sentiment de malaise dans divers secteurs, tailles d’entreprises et niveaux de direction. » Pourtant, jusqu’ici, seuls 5 % ont pris des décisions concernant ce qu’ils feront en réponse à l’acquisition.

69 % des clients VMware indiquent que leurs contrats expireront dans les douze prochains mois. 87 % des personnes interrogées prévoient de prendre leur décision en 2025. Un peu moins, six sur dix, déclarent qu’ils prendront une décision dans six mois.

Première inquiétude, les incertitudes sur les projets de Broadcom

Par ordre d’importance, la hausse soudaine des prix n’arrive qu’en quatrième position des motivations à renoncer (33 %). Avec en toile de fond d’autres acquisitions de grande envergure telles que CA Technologies et Symantec, les CIO interrogés s’inquiètent davantage des incertitudes sur les projets de Broadcom (36%). Ils se disent tout autant préoccupés par la qualité du support (36%) et des changements dans la relation avec le partenaire (36 %). Et si le passage requis vers les licences par abonnement (34 %) dérange, c’est en raison de la réputation de Broadcom suite à une acquisition passée (32 %)…

Toutefois, Mark Zembal ne s’attend pas à un important mouvement migratoire.   « Malgré les inquiétudes, les perturbations, les hausses de prix et les pratiques prédatrices observées lors d’autres acquisitions de Broadcom, la plupart des entreprises, lorsqu’on leur a demandé de sélectionner des scénarios futurs probables, ont le plus souvent choisi de maintenir VMware soit entièrement (40 %), soit partiellement (43 % ) plutôt que de déplacer davantage de charges de travail vers le cloud public (38 %), de migrer vers un hyperviseur alternatif (34 %) ou de migrer entièrement vers le cloud public (33 %). »

Renoncer ? Stratégies multiples, mais pas d’exode massif

Néanmoins, compte tenu de l’étendue des options sélectionnées, il est clair que de nombreuses entreprises envisagent de mettre en œuvre des stratégies multiples et non mutuellement exclusives pour s’adapter à la réalité post-acquisition et chercher à couvrir leurs paris.

Pour Kyle Campos, Products Director, CloudBolt, il faut relativiser la notion d’exode massif souvent avancée. « La réalité est que de nombreuses entreprises ont déjà migré vers le cloud public, ce qui était facile à migrer. Pour d’autres, cela a revigoré les migrations vers le cloud public pour les charges de travail prêtes pour le cloud. Ce qui reste dans le data center est un mélange de charges de travail nécessitant une modernisation ou une conformité importante. Beaucoup sont critiques et comportent un nombre incalculable de processus sur mesure et de dépendances complexes. La réalité de la migration de ces éléments vers le cloud public ou de la migration vers un nouvel hyperviseur est intimidante avec un retour sur investissement incertain. Et face à la réalité, il semble que de nombreuses entreprises vont prioritairement continuer avec Broadcom afin de préparer des alternatives… »