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Reskilling, imposé par la pandémie

Août 14, 2020 | Latest, Workplace | 0 commentaires

Priorité au reskilling. L’apprentissage à vie doit devenir la norme pour tout le monde, estime Max Swerdlow, de Salesforce. Un effort commun : entreprise et collaborateurs.

La pandémie de COVID-19 modifie nos modes de fonctionnement et met à rude épreuve nos schémas organisationnels, ne serait-ce que via le travail à distance. Dans le même temps, de nouvelles préoccupations portant sur la résilience des technologies et la menace d’attaques par des logiciels malveillants et des ransomwares font surface. Ces problèmes montrent à quel point les disrupteurs sociétaux peuvent avoir un impact sur la santé opérationnelle; ils illustrent aussi la manière dont les organisations dotées d’une approche stratégique de la technologie utilisent cette dernière comme un facteur de résilience et un avantage concurrentiel.

«Les mesures mises en place à l’échelle mondiale pour restreindre la propagation du COVID-19 se traduisent par un test inédit de l’efficacité de nombreuses entreprises, analyse Max Swerdlow, Country Manager, Salesforce Belux. La plupart des réponses à la crise s’articulent autour d’un vaste recours au travail à domicile, qui a mis le cadre opérationnel technologique des entreprises au cœur de la réponse stratégique à la crise. Mais pas seulement…»

Accélérer la relance économique

Dans ce grand chamboulement, Salesforce a rassemblé dans Work.com un ensemble d’applications et des ressources destinées à aider les entreprises à reprendre leurs activités… Evaluation du bien-être des travailleurs, gestion des équipes à horaires postés, traçabilité des contacts, gestion des situations d’urgence et des volontaires, etc.

Max Swerdlow : « «Ne considérez donc pas votre trajet actuel ou futur de reskilling comme un effort unique. L’apprentissage à vie doit devenir la norme pour tout le monde.»

«Il s’agit d’accélérer la relance des économies mises à l’arrêt par la pandémie, enchaîne Max Swerdlow. Et donc de réévaluer les ressources sachant que cette crise pourrait sensiblement accélérer la transformation digitale. Cette question intéresse chacun de nous. En clair, avons-nous les compétences ? Sommes-nous prêts, surtout, à les acquérir ?»

De nouveaux emplois… déplacés ou créés

Le marché de l’emploi se trouve à la veille d’une grande révolution. Pour beaucoup de cols blancs, cela a été synonyme de travail à distance. Pour de nombreux travailleurs du secteur des services et ouvriers, cela a ouvert une fenêtre sur un avenir où les machines pourraient remplacer les personnes, d’autant plus que les entreprises envisagent d’accroître l’automatisation pour améliorer leur résilience future. Pour les personnes travaillant dans le domaine des soins et de l’éducation, l’épidémie a conduit à une réévaluation mondiale, longuement attendue, de la nature essentielle de ces professions. Pour de nombreux acteurs de l’économie informelle et du travail temporaire, elle a mis en évidence le manque fondamental de protection sociale et la nature précaire du travail de subsistance.

Avec, selon le World Economic Forum, 75 millions d’emplois qui devraient être déplacés en raison de l’automatisation et de l’intégration technologique dans les années à venir, les inquiétudes concernant l’inégalité des chances, le chômage à grande échelle et l’aggravation des inégalités de revenus augmentent. La transformation créera également une demande pour environ 133 millions de nouveaux emplois, avec de nouvelles opportunités pour réaliser le potentiel et les aspirations des personnes.

Rien de moins qu’un «moonshot»

«Pendant ce temps, près de la moitié des compétences de base requises dans tous les rôles changeront, estime Max Swerdlow. Un résultat positif nécessitera des compétences qui ne sont actuellement ni courantes sur le marché du travail, ni susceptibles d’être disponibles dans un proche avenir grâce aux systèmes éducatifs et aux pratiques sur le lieu de travail actuels.»

Les décideurs des secteurs privé et public ont un rôle essentiel à jouer pour garantir que les personnes possèdent les compétences nécessaires pour être employables et productives dans l’avenir du travail. L’ampleur et l’urgence de cette transformation n’appellent rien de moins qu’un «moonshot».

Le long terme ? Quelle illusion !

Vers 2022, 42 % des capacités nécessaires aujourd’hui devront être remplacées par de nouvelles compétences, a chiffré le World Economic Forum. Il serait donc illusoire de penser que notre métier actuel se maintienne sur le long terme, du moins pas sous la même forme. «Aussi, j’en suis persuadé, le reskilling -ou requalification- doit figurer en haut de nos priorités», assure Max Swerdlow.

Il est clair pour chacun que les nouvelles technologies modifieront considérablement le marché de l’emploi. «Cela ne signifie pas pour autant qu’on aura uniquement besoin de profils technologiques dans le monde du travail de demain, nuance le boss de Salesforce. Des études ont montré en effet, que les compétences et les profils plus ‘humains’ mettant en avant la créativité, le leadership et les compétences interpersonnelles, en particulier, prennent de l’importance. Simultanément, bon nombre d’activités seront automatisées, reprises par des machines. Il peut s’agit du travail manuel, mais aussi les jobs administratifs, le traitement de données, etc. Bref, il s’agit de prendre les mesures nécessaires afin de pouvoir se maintenir à l’avenir.»

Effort commun

Le besoin de reconversion dépasse le niveau de l’employé individuel, poursuit Max Swerdlow. «Les employeurs et les autorités doivent pousser ensemble à la roue de la révolution du reskilling et veiller à ce que personne ne décroche. Mais en tant qu’employé, vous aussi pouvez prendre des initiatives. Certaines entreprises n’ont pas encore compris la réalité et la nécessité du reskilling. Aussi, prenez l’initiative ! Concertez-vous avec votre employeur sur son évaluation des années à venir.» 

Si notre job actuel bascule dans la zone dangereuse, une transition sur le marché du travail peut effrayer, mais elle présente également des opportunités. Elle nous obligera en effet de réfléchir sur notre carrière : comment est-ce que je veux évoluer ? Quelles sont les compétences dont j’aurai besoin ? Est-ce que je peux m’épanouir complètement chez mon employeur actuel ? On ne change pas de cap d’un jour à l’autre, mais avec un objectif clair en tête on a certainement une longueur d’avance.

Apprentissage à vie

Il faut se reconvertir maintenant en sachant bien que le principe de l’apprentissage en continu vaut pour chaque employé, dans chaque secteur.

«Ne considérez donc pas votre trajet actuel ou futur de reskilling comme un effort unique, conseille encore Max Swerdlow. L’apprentissage à vie doit devenir la norme pour tout le monde.»

 

 

 

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