Il est temps de revoir notre cyber-comportement
Le Belge s’inquiète des dangers en ligne, mais ne change pas son cyber-comportement pour autant, observe AXA Partners qui lance un service d’assistance spécifique.
Nous réutilisons en permanence nos mots de passe, nous les conservons sur un post-it collé à l’écran d’ordinateur, et nous n’hésitons pas à faire des tests de personnalité en ligne… Inquiet des cyber-risques, le Belge ne change pas pour autant son cyber-comportement !
Trois quarts des Belges (72,6%) trouvent qu’il est grave que leurs données personnelles se retrouvent en ligne, rapporte AXA Partners, qui a mené l’enquête auprès d’un millier de Belges. Pourtant, ils sont une majorité (59%) à ne jamais lire les conditions d’utilisation lorsqu’ils créent un compte en ligne… Tout aussi frappant : le Belge recycle trop souvent ses mots de passe. Ainsi, près de trois quarts des Belges (72%) utilisent le même mot de passe sur tous les sites web. Trois Belges sur dix (28,9%) ne modifient même jamais leur mot de passe. Et pour ne pas oublier nos mots de passe, notre méthode privilégiée est de les inscrire sur un post-it ou sur un bout de papier. Un Belge sur trois (29%) indique ainsi conserver son mot de passe dans un lieu bien déterminé. Et pour un sur quatre (26%), cet endroit est précisément son ordinateur ou son bureau.
Notre cyber-comportement laisse à désirer. Malgré le scandale Cambridge Analytica, nous ne voyons aucune raison de ne pas faire des tests de personnalité en ligne. 52% des utilisateurs Facebook se prêtent occasionnellement au jeu de ces tests de personnalité. En revanche, nous sommes devenus un peu plus prudents que par le passé sur Facebook et nous protégeons le contenu de notre profil personnel. Seulement 8% des Belges laissent leur profil totalement ouvert. Seul un sur cinq (18%) accepte une demande d’ami sur Facebook de la part d’une personne qu’il ou elle ne connaît pas.
L’enquête démontre que, vu le grand nombre de dangers potentiels du monde en ligne, il ne nous en faut pas beaucoup pour nous perturber. Un e-mail provenant de notre banque ou d’une institution financière a vite fait de semer la confusion et le doute. Même si seulement deux Belges sur dix (22%) ont déjà cliqué sur un lien ou sur une annexe contenant un virus, nous doutons souvent (65%) de l’authenticité des e-mails que nous recevons de notre banque ou d’autres organisations. Près de la moitié des répondants (44%) indiquent être régulièrement confus en ligne. En outre, 41% indiquent qu’ils ne disposent pas d’informations en suffisance pour garantir la protection de leur vie privée en ligne.
AXA Partners lance Privacy Assist
Objectif : aider les gensd’une part en leur donnant des recommandations et des conseils sur la meilleure façon de se protéger contre les cyber-dangers, d’autre part en intervenant immédiatement dans les cas de cybercriminalité.
Privacy Assist est une ligne d’urgence fonctionnant 24h/24 et 7j/7 et à laquelle les gens peuvent s’adresser pour demander de l’aide et un accompagnement. Il comprend quatre piliers : prévention et sensibilisation, assistance psychologique et juridique, soutien pratique et technique, et compensation en cas de préjudice résultant d’une fraude.
La prévention et la sensibilisation englobent par exemple des conseils sur la façon adéquate d’utiliser les données privées en ligne et de se protéger sur les réseaux sociaux.
L’équipe de l’assistance psychologique et juridique aide notamment les jeunes qui sont victimes de harcèlement en ligne sur les réseaux sociaux. Elle explique également de manière compréhensible les différentes étapes juridiques à suivre en cas de cyber-problème et aide les personnes victimes de phishing à récupérer les sommes qu’ils ont perdues.
Le service pratique et technique vérifie par exemple si vos données ne font pas l’objet d’une utilisation non consentie sur internet. Il peut également intervenir en cas de nécessité et veiller à ce que certaines données soient moins faciles à trouver sur le net afin de protéger la réputation endommagée d’une personne.
Enfin, ce service compense les personnes qui ont perdu de l’argent à la suite d’un vol de données de paiement ou d’une vente malhonnête.