Le modèle devrait changer, pronostique Zylo

Première augmentation des dépenses SaaS moyennes en trois ans, dans un contexte mouvant : coûts croissants des fournisseurs et adoption rapide de l’IA.

L’IA et les changements de stratégie de tarification, passant d’une tarification traditionnelle basée sur le nombre de postes à une tarification basée sur l’utilisation, vont remodeler le modèle SaaS, assure Zylo, acteur de pointe du Cloud Management.

Concrètement, en tant qu’acheteur, il s’agit de s’y préparer. Déjà, en 2024, 66,5 % des responsables IT ont subi des frais inattendus sur leurs abonnements SaaS. Gartner confirme indirectement : d’ici 2027, 70 % des 20 premiers fournisseurs SaaS en termes de chiffre d’affaires proposeront une tarification basée sur la consommation pour une partie de leur portefeuille de produits.

Budgétisation et planification

Les modèles basés sur la consommation et hybrides deviennent la norme. Salesforce (2 USD par conversation) et Microsoft Copilot (4 USD par heure) en sont les porte-drapeaux. S’ils offrent de la flexibilité, ils peuvent aussi compliquer la budgétisation et la planification financière, obligeant les responsables SaaS à être plus stratégiques que jamais.

Autre tendance, l’accroissement -pour la première fois depuis 2021- des dépenses moyennes en SaaS et le nombre d’applications dans les organisations ont augmenté.

Zylo avance une augmentation de 21,9 % d’une année sur l’autre. En cause, les hausses de prix des fournisseurs, des modèles de licences plus complexes et des investissements croissants dans l’IA. Notons que, à elles seules, les dépenses consacrées aux applications natives de l’IA ont augmenté de 75,2 % par rapport à l’année précédente !

Impact des contrats annuels sur les coûts croissants

Pour le spécialiste du Cloud Management, l’introduction de cette nouvelle approche, aux côtés de la logique d’abonnement, rend les budgets SaaS encore plus incertains. Pour preuve, deux-tiers des répondants à l’enquête mentionnant des surprises sur leurs factures SaaS en raison de frais calculés à l’usage ou de modèles de tarification associés aux fonctions d’IA.

Ce tour d’horizon serait incomplet sans épingler une autre tendance qui impacte directement les coûts, à savoir les contrats d’un an plutôt que les engagements pluri-annuels. Un choix qui se fait évidemment au détriment des prix unitaires, les acheteurs ayant moins de capacité à négocier les tarifs au sein d’engagements aussi courts. En partant du principe qu’un engagement de trois ans se traduit par un rabais de 10 %, et que les prix unitaires progressent de 1 0%, le rapport montre que le choix du contrat à l’année se traduit par une facture finale alourdie de 18, 4% au bout de trois ans…