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SaaS-first ? Non. SaaS parce que bien obligé !
Une étude auprès des lecteurs de CIO montre que le virage vers le SaaS reste avant tout dicté par la politique commerciale des éditeurs…
Oui au SaaS. Plus par obligation. Parce que c’est le chemin traçé par les éditeurs et qu’il est difficile de l’éviter ou de le contourner. C’est en tout cas l’image que renvoie l’étude de notre confrère CIO sur le virage applicatif vers le logiciel en tant que service.
« Environ sept entreprises ou administrations sur dix n’ont pas mis en place une stratégie SaaS-first, qui donnerait la priorité aux logiciels sous forme de services. Cela ne signifie pas que les CIO se désintéressent du sujet – un quart des organisations ont par exemple déjà remplacé au moins un applicatif legacy par une solution SaaS. Mais ce virage reste avant tout dicté par la politique commerciale des éditeurs… » La transformation semble toutefois s’accélérer, 14% des organisations expliquant être en train de mettre en place une politique SaaS-first ou y réfléchissant.
L’étude – menée en octobre dernier – montre également que cette transformation du modèle logiciel pousse les entreprises à gérer avec plus de rigueur leur parc applicatif. Si un tiers des entreprises disposent déjà d’un recensement de leurs applications, 18 % supplémentaires se sont lancées dans ce chantier ou y réfléchissent.
Garder les dépenses SaaS sous contrôle, le véritable enjeu !
Car l’optimisation des dépenses dans le SaaS impose des changements fréquents : près d’une organisation sur cinq a déjà remplacé une ou plusieurs applications SaaS par une autre et une proportion à peine moindre a déjà décommissionné un logiciel vendu sous forme de service au profit d’une alternative classique.
Derrière ces projets se cache souvent la volonté de garder les coûts logiciels sous contrôle. 25 % des entreprises ou administrations ont d’ailleurs mis en oeuvre une politique ou une démarche pour garder les dépenses SaaS sous contrôle. Le sujet est également sur la table dans 15 % supplémentaires. Fin 2023, une étude du britannique Vertice évaluait à 8,7 % l’inflation moyenne des licences SaaS dans le courant de l’année dernière.
Une intégration encore très relative
La montée en puissance du SaaS met également en lumière des besoins d’intégration entre des environnements techniques hétérogènes, constate encore CIO. Pour concilier expérience utilisateur et sécurité, les CIO interrogés déploient fréquemment le SSO (Single Sign-On) : 40 % des organisations ont déjà mis en oeuvre une solution de ce type. Et près de 20 % supplémentaires y travaillent ou l’étudient.
L’intégration entre les applicatifs proprement dite est plus rare : deux tiers des entreprises et administrations n’ont pas encore mis en place de solutions pour intégrer facilement des environnements sur site avec des cloud privés ou publics et près des trois-quarts des organisations français ignorent la gestion des API.