Le cloud, oui. Mais sans réelle stratégie, observe Cisco sur base de l’étude d’IDC «Don’t Get Left Behind -The Business Benefits of Achieving Greater Cloud Adoption» menée auprès de 3643 décideurs IT et utilisateurs actifs de services cloud dans 17 pays.
Seules 25% des entreprises du panel ont adopté une stratégie dédiée ou optimisée pour le cloud computing. A l’opposé, 32% n’ont pas de stratégie du tout dans ce domaine. Quant à la majorité (44 %), elle agit de façon ponctuelle, au mieux tactique, voire opportuniste. IDC parle d’attentisme.
57% des entreprises interrogées ont adopté le cloud ou prévoient de le faire. Parmi celles-ci, 44% préfèrent un cloud privé (27% l’ont déjà implémenté, 17% l’envisagent sérieusement) et 37% optent pour le cloud public (24% l’utilisent, 13% déclarent leur intention de le faire).
Enfin, jusqu’à 70% des répondants prévoient de migrer des données entre les cloud publics et privés (ou différents fournisseurs de cloud) et ont des exigences élevées en matière de sécurité. Une majorité opte donc pour une forme de cloud hybride. IDC ne précise pas quand. Une autre étude, signée Gartner, montre, elle, que les vrais projets de cloud hybride sont encore rares. Si le principe est acquis, peu d’entreprises sont passées à l’acte.
Bref, le cloud computing souffre encore d’un manque de stratégie avancée (standardisation du cloud, diffusion des meilleures pratiques dans l’entreprise, fourniture de produits et services innovants dans le cloud…). C’est le paradoxe du moment. Car, en même temps, les entreprises attendent beaucoup du cloud : 54% des répondants pensent que le cloud -public, privé ou hybride- leur permettra d’allouer leur budget ICT de manière plus stratégique dans les deux ans. Mieux ! 53% estiment que le cloud contribuera à l’augmentation des revenus de leur organisation. Il est donc temps de passer à l’action !