Sopra Steria, une offre réellement end-to-end
Bien implantée dans les organisations publiques, Sopra Steria est connue pour ses expertises souvent très pointues, moins pour son offre end-to-end, tous types d’industries confondus.
Conseil, intégration de systèmes, édition de solutions métier, gestion d’infrastructure, services de processus d’affaires… Alain Stas, CEO, Sopra Steria Benelux, insiste sur la notion end-to-end. «Si nous sommes largement reconnus dans nombre de secteurs, nous le sommes généralement pour une expertise précise, bien identifiée, alors que nous disposons de l’un des portefeuilles d’offres les plus complets du marché en matière de transformation digitale. Nous sommes en mesure d’apporter une réponse globale aux enjeux de développement et de compétitivité des grandes entreprises et organisations.»
La fusion et l’intégration de Sopra et Steria sont loin derrière. L’annonce, on s’en souvient, date d’avril 2014. Dans les milieux d’affaires, on l’avait présentée comme la succession de Pierre Pasquier, fondateur de Sopra, 80 ans à l’époque, par son homologue de Steria. Il n’en fut rien. Trois ans plus tard, Pierre Pasquier est toujours aux commandes du nouvel ensemble. Et, comme le souligne Alain Stas, «réellement aux commandes». L’esprit initial n’a pas changé : «une autonomie d’action avec le sens du collectif». Ce qui fait, précisément, la force de ce groupe de quelque 40.000 collaborateurs, présent dans une vingtaine de pays, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 3,7 milliards EUR en 2016.
Tributaire des engagements
Alors que la première tâche d’Alain Stas -arrivé en juillet 2017- est de renforcer l’entité aux Pays-Bas, les activités en Belgique et au Luxembourg restent toujours aussi fortes : 480 collaborateurs, sans compter les consultants extérieurs. «Notre expansion est tributaire des engagements. Au terme de cet exercice, nous aurons engagé une septentaine de nouveaux collaborateurs… pas assez par rapport aux opportunités !»
Le problème est connu; il est exacerbé dans le contexte actuel de reprise économique. Plus encore dans cette mouvance de de transformation digitale, qui ouvre grand les portes de l’innovation. «Dans le groupe, enchaîne Alain Stas, l’innovation s’appuie sur un réseau de relais qui lui sont dédiés, répartis dans toutes les entités afin de stimuler l’innovation participative. Chaque business unit identifie par marché les innovations les plus pertinentes et partage les meilleures pratiques. La co-innovation fait également partie de la démarche développée avec nos clients pour mettre au point, pour chacun de leurs métiers, des usages novateurs des technologies.»
DigiLabs, espaces d’échanges
Catalyseur de l’innovation, les DigiLabs dans les différentes filiales. Une centaine de prototypes et projets sont ainsi présentés autour de la réalité augmentée, la mobilité, les objets connectés, les nouvelles interfaces, l’intelligence artificielle, mais aussi la sécurité. «La homeland security est un axe de développement fort de notre filiale, avec plus de 35 ans d’expérience et des projets d’envergure tant à l’échelon national qu’au niveau de l’Union européenne et de diverses organisations, dont l’OTAN.»
L’idée, à travers ces DigiLabs, est de proposer une expérience unique pour se projeter, relever les défis de demain et créer de la valeur; ce sont des espaces d’échanges et de partage, permettant de travailler en eco-système global pour anticiper, éclairer et co-constuire.
Outre la sécurité, l’entité Benelux s’est également imposée dans la propriété intellectuelle. Sopra Steria a notamment déployé les projets de l’EPO (European Patent Office) aux Pays-Bas et du WIPO (World Intellectual Property Organization) en Suisse.
Et Alain Stas de conclure : «Notre ambition, aujourd’hui, est de révéler l’étendue de notre offre end-to-end, qui va du conseil au support; nous nous sentons aussi à l’aise dans le développement spécifique que dans le maintien d’un vieux systèmes G-COS par exemple, dans le pilotage d’un consortium que dans la reprise d’un data center et cela tout en innovant !»