Le Software-defined est partout. Il est désormais dans le WAN. Riverbed Technology reprense le réseau
Le problème, estime Riverbed Technology, devient prégnant : dans les entreprises, les demandes métiers, notamment en termes d’applications, se heurtent à la complexité du réseau, ce qui a forcément des conséquences sur le business. Il suffit de voir le succès d’un service comme Office 365. Et quand on sait que neuf entreprises sur dix ont migré ou songent à migrer vers cette solution…
En cause, le réseau hybride : MPLS et Internet à travers des fournisseurs tiers pour des liens vers les services cloud dont le périmètre n’est pas homogène, pas contrôlé et dont la complexité ne cesse de grandir. Une vraie plaie, sans parler du coût, observe Riverbed Technology.
D’où l’idée d’une nouvelle approche offrant plus d’agilité et donc plus de réactivité et s’appuyant sur le SD (Software-defined), c’est-à-dire le pilotage logiciel automatisé. C’est ce que propose Riverbed dans sa nouvelle offre SteelConnect qui se concentre donc sur la brique WAN en y injectant une dose forte de SD. Et l’éditeur de présenter SteelConnect comme le premier et unique produit du secteur permettant d’unifier la connectivité réseau et l’orchestration du déploiement d’application à travers des réseaux WAN hybrides, des réseaux LAN distants et des réseaux cloud.
En l’état, l’offre SteelConnect permet à une entreprise de provisionner rapidement un réseau WAN sécurisé, d’optimiser leurs connexions WAN et de définir des politiques granulaires de trafic par application. Pour cela, il est nécessaire d’installer des passerelles SteelConnect dans l’ensemble des sites distants, le pilotage s’opérant via SteelConnect Manager, l’interface d’administration en cloud de la solution.
«A l’origine de la solution, le projet Tiger de Riverbed et, surtout, la reprise d’Ocedo, explique Frank Lyonnet, CTO, Riverbed Technology. Partie d’une feuille blanche, cette start-up allemande a créé des passerelles qui sont des extensions d’une intelligence centrale dans le cloud. Cela permet d’avoir une approche de gestion des réseaux, y compris hybrides, très différente des modèles actuels. Le boîtier passerelle SteelConnect est ainsi capable de remplacer un routeur, ce qui ouvre des possibilités d’actions plus fines et nous offre une capacité d’insertion plus simple dans les réseaux des clients. Enfin, le fait de proposer nos propres commutateurs et point d’accès permet d’intégrer la dimension SD-LAN.»
Fonctionnellement, Riverbed semble avoir une approche différente de celle de ses concurrents. Sa passerelle intègre par exemple un pare-feu de nouvelle génération et des capacités UTP, ce qui lui permet non seulement d’offrir plus de sécurité, mais surtout d’intégrer la sécurité dans le workflow opérationnel de la gestion du WAN. La plate-forme est aussi capable d’optimiser les chemins réseau en fonction de la nature des trafics, de gérer les priorités et la qualité de service en fonction des politiques définies de façon centralisée par l’entreprise.
«L’approche permet une simplification des opérations et donc une réduction des coûts», argumente Frank Lyonnet. Un argument qui parle évidemment aux entreprises. A condition de lever les blocages en termes de gestion -pour les administrateurs c’est une remise en cause de leurs pratiques historiques…
La solution SteelConnect est commercialisée sous la forme d’un abonnement annuel incluant maintenance et services. L’éditeur est persuadé de son succès : «nous avons ouvert la boîte de Pandore, on ne pourra pas revenir en arrière !» Cisco est évidemment visé. Et Riverberd Technology de mettre en avant une étude du Gartner qui s’attend à ce que l’adoption du SD-WAN par les entreprises, encore confidentielle aujourd’hui, passera de moins de 1% actuellement à 30% à fin 2019.