« Une pénurie de stockage n’est pas exclure », estime B.S. Teh – Chief Commercial Officer, Seagate
En 2025, le stockage des données jouera un rôle plus important que jamais. Le monde produit des volumes de données absolument inédits, notamment avec les développements de l’IA.
Le monde produit des volumes de données absolument inédits. En 2028, nous générerons pas moins de 400 zettabytes de données – avec un taux de croissance annuel composé (CAGR) de 24 %. Pour parler de manière plus tangible, selon une étude du California Institute of Technology, un seul zettabyte correspond à autant d’informations qu’il y a de grains de sable sur les plages de notre planète.
L’IA mûrit et devient évolutive, ce qui fait également augmenter la valeur des données et nous oblige dès lors à les conserver plus longtemps. Pourtant, le nombre d’appareils de stockage installés connaît un CAGR de seulement 17 %, ce qui veut dire qu’il augmente à un rythme plus lent que la quantité de données que nous générons. À ce rythme, il faut une année entière pour constituer la capacité d’un disque dur.
Cette disparité dans la croissance perturbe l’équilibre mondial entre l’offre et la demande de stockage. Les organisations expérimentent moins et utilisent l’IA de façon plus stratégique. Elles devront donc élaborer des plans de capacité à long terme pour garantir leur réserve de stockage et rentabiliser pleinement leurs investissements en IA.
Le boom de l’IA, surtout en Europe
Selon un rapport de McKinsey, 72 % des organisations dans le monde ont intégré de la technologie IA dans au moins une des activités de leur entreprise. Cette tendance est la plus patente en Europe, où 90 % des professionnels révèlent qu’ils utilisent des outils d’IA générative dans leur travail ou à des fins personnelles. Bien entendu, l’IA n’est aussi fiable que les données sur lesquelles elle repose.
Qu’il s’agisse de définir des points de contrôle d’entraînement ou de stocker des ensembles de données sources, plus de données sont conservées durant le processus, plus la fiabilité de l’IA peut être validée. C’est pourquoi les données doivent rester disponibles très longtemps, pour répondre aux exigences légales, mais aussi pour expliquer les conclusions dégagées.
Une récente étude de Deloitte révèle un manque de confiance en l’IA persistant, surtout lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes et complexes. Afin de vaincre cette réticence, les entreprises doivent appliquer des principes d’IA fiables en se focalisant de près sur la gouvernance, la conformité à la réglementation et la formation. Elles se retrouvent donc inondées de données, ce qui rend les innovations évolutives en matière de stockage pour l’écosystème IA plus nécessaires que jamais.
L’innovation en matière de stockage essentielle pour compenser la pénurie de centres de données
L’arbre de données s’épanouit, et il finira par atteindre un point où les centres de données seront submergés. Dans l’intervalle, les défis qui touchent la finance, la législation et l’environnement viennent encore renforcer le besoin d’espace et de capacité dans les centres de données physiques. D’après le groupe britannique National Grid, la demande d’électricité pour des données commerciales sera multipliée par six dans les dix prochaines années.
CBRE s’attend à ce que l’évolution de l’IA fasse augmenter davantage la demande de centres de données dans le futur. Et l’informatique haute performance exige elle aussi d’innover rapidement dans la conception des centres de données et de la technologie afin de gérer la densité croissante de l’énergie. Toutefois, l’innovation en matière de puissance de calcul seule ne suffira pas pour surmonter ces défis.
Les disques durs dotés d’une densité de surface plus élevée peuvent augmenter la capacité des centres de données. Ces disques multiplient la quantité de données qui peuvent être stockées sur une unité de médium de stockage bien définie. Il n’est alors pas nécessaire de construire de nouveaux sites, ce qui permet de réaliser des économies en termes de TCO et d’amoindrir l’impact environnemental.