Deux start-up belges identifiées dans le foodtech mondial par Tech.eu
Take Eat Easy et Flavr (Belgique), Winnow et Pronto (Angleterre), Farm Dog (Israël), FoodMeUp et les diners en peer-to-peer de VizEat (France) et NU3 (Allemagne) sont les valeurs montantes du foodtech, selon le site Tech.eu qui livre une photographie générale du secteur.
Livraison de repas, chefs à domicile, nouveaux circuits de distribution et de production, nouvelles expériences dans le restaurant… Quelles sont les activités à plus fort potentiel dans l’univers de la foodtech qui compte pléthore de nouvelles entreprises ? Premier constat, après quelques coups d’éclats réalisés par plusieurs acteurs, un an après leur création seulement, le foodtech est en phase de consolidation.
Selon l’étude, les investisseurs cherchent avant tout les acteurs qui ont déjà atteint une taille critique sur leur marché. Là où de nombreux acteurs se lancent, la question des marges sur les diverses activités, et sur des denrées périssables en particulier, est cruciale. Les principaux investisseurs cherchent donc d’abord des croissances rapides et des technologies disruptives. C’est l’approche, en particulier, de l’Allemand Rocket Internet, leader du secteur, du fonds Club digitale, d’Holtzbrinck Ventures en matière de Food Tech.
Sur la seule activité de la vente-à-emporter et de la livraison, l’activité a attiré 1,1 milliard EUR d’investissements en 2015, soit une augmentation de 42% par rapport à 2014 (770 millions EUR). Ce sont 86 deals qui ont été conclus dans toute l’Europe, en Israël et en Turquie, contre 58 en 2014. Au final, la livraison de repas à domicile est l’activité la plus dynamique de la Foodtech en nombre et en montants, suivie par les nouveaux logiciels pour les restaurants. En 2015, le champion de la levée de fonds estla start-up britannique Delivery Hero, avec 287 millions EUR levés, suivie par HelloFresh (130 millions), et à nouveau par Delivery Hero.
Fintech, foodtech, même combat ! Ce sont les technologies ubiquitaires et l’usage presque organique des smartphones aujourd’hui qui favorisent la croissance de ces business models. Pour le foodtech, en particulier, les consommateurs, et surtout les millennials, sont de plus en plus à la recherche de produits de qualité et veulent savoir d’où ils proviennent. A l’heure de l’économie « on-demand », les attentes concernant la restauration en ligne grandissent, allant de pair avec le niveau de confort attendu, estime le cabinet Rosenheim Advisors. L’économie à la demande a émergé avec les services tels que Uber, Lyft ou AirBnb, prônant l’immédiateté afin de se procurer un moyen de transport, un logement, ou bien un plat cuisiné.
Toujours selon le cabinet Rosenheim Advisors, il y a aujourd’hui un mouvement global des consommateurs qui s’éloignent des supermarchés et des produits industriels pour sourcer des produits frais, ce qui fait perdre des parts de marché aux gros industriels de la distribution alimentaire. Une startup comme Good Eggs permet aux consommateurs de commander leurs produits en ligne, ceux-ci seront alors récoltés directement auprès des producteurs et ensuite livrés chez le consommateur.
Enfin, l’urbanisation et la mobilité influencent également la foodtech puisque les start-up émergent plus souvent dans des régions à forte densité telles que les métropoles. Le trafic y est souvent encombré et les migrations pendulaires poussent les citadins à privilégier les services clés en main pour se restaurer. C’est d’ailleurs ce que vendent les start-up comme Sprig qui propose à leurs clients de se faire livrer un plat équilibré en 20 minutes pour 10 USD, en seulement quelques étapes rapides en tapotant sur leur écran de smartphone. La barrière technologique est donc de plus en plus basse et permet un service client très performant.